À Charles Spon, le 14 mai 1649, note 42.
Note [42]

Phrase que Guy Patin a écrite dans la marge en regard du passage entre crochets qu’il a rayé.

Antoine de La Mothe, seigneur de La Mothe-Houdancourt (1592-1672), gouverneur de Corbie, était le demi-frère aîné du maréchal, Philippe de La Mothe-Houdancourt.

La rapacité du cardinal entraînait la vive opposition de plusieurs des gouverneurs qu’il voulait dépouiller ; Journal de la Fronde (volume i, fo 34 vo, 18 mai 1649). :

« Les lettres de Compiègne arrivées ici le même jour portaient que le traité d’entre M. le cardinal et le duc d’Elbeuf pour le gouvernement de Picardie était fait, mais on ne mandait pas à quelles conditions ; et que Son Éminence voulait avoir aussi toutes les places de cette province-là, dont il avait fait parler à tous les gouverneurs, qui ne pouvaient goûter cette proposition ; ce qui fut confirmé par les lettres d’Amiens qui portaient que M. d’Hocquincourt s’étant défié qu’on lui voulait ôter son gouvernement de Péronne, avait quitté le camp volant {a} qu’on lui avait donné à commander et s’y était jeté dedans ; où ayant reçu ordre de mettre cette place entre les mains du roi, il avait fait réponse qu’il ne la rendrait point à M. le cardinal et qu’il la conserverait pour la remettre entre les mains du roi à sa majorité, et non plus tôt. Le prince d’Harcourt ne veut pas ouïr parler de rendre Montreuil, bien que son père quitte le gouvernement de la province. Le comte de Charost {b} est malade d’état dans Calais, le chevalier de Monteclair dans Doullens, M. d’Houdancourt ne veut pas sortir de Corbie, et il n’y a encore que le vidame {c} qui demeure d’accord de bailler son gouvernement à M. le cardinal. »


  1. « Petite armée forte de cavalerie légère, avec peu d’équipage et sans artillerie, dont les mouvements sont faciles, et qui est propre à aller joindre une armée promptement ou à secourir une place » (Furetière).

  2. V. note [20], lettre 216.

  3. D’Amiens.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 14 mai 1649, note 42.

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(Consulté le 19/04/2024)

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