« présage que Dieu veuille bien écarter » (Sénèque le Jeune, v. note [35], lettre 166).
Journal de la Fronde (volume i, fo 286 vo et 287 ro, Paris, 2 septembre 1650) :
« Le 30 {a} arriva ici un courrier que le parlement de Bordeaux envoyait à ses députés, auxquels il apporta une lettre adressée à Son Altesse Royale et un autre au Parlement de Paris, par lesquelles les Bordelais se plaignent de la mauvaise foi du cardinal, disant que, dans le temps que M. de Coudray-Montpensier était dans Bordeaux avec des propositions de paix, Son Éminence avait fait avancer le maréchal de La Meilleraye avec l’armée pour attaquer La Bastide, {b} faisant désoler le pays partout où les troupes passaient, et avait fait entrer en rivière le capitaine Montriche avec des vaisseaux et pinasses ; ce qui fut à peu près confirmé le même jour par l’arrivée du sieur du Coudray qui ajouta que le duc de Bouillon était maître de la plupart des esprits de Bordeaux, et qu’il avait 2 500 fantassins et 600 chevaux, sans les bourgeois. Mais il y eut hier nouvelle que l’accommodement du comte Du Dognon était fait avec la cour par l’entremise de l’évêque de Saintes ; {c} qu’on lui assurait le bâton de maréchal de France aussitôt après la prise de Bordeaux, où il assistera et commandera l’armée navale. Pour cet effet, il fait diligemment équiper huit ou dix navires de guerre, et quelques chaloupes et autres sortes de petits vaisseaux, à La Rochelle et à Brouage, ayant pris pour cela 500 000 livres, à quoi se montaient les droits du roi depuis qu’il les y arrêtait sous prétexte d’en payer sa garnison et rétablir sa place ; de laquelle somme et du sel qu’il y avait aussi retenu, on l’a quitté {d} envers le roi ; cependant on fait des grandes levées en Auvergne pour le duc de Bouillon. »
- D’août.
- Faubourg de Bordeaux, sur la rive droite de la Garonne.
- Louis de Bassompierre, fils du maréchal, v. note [13], lettre 244.
- Rendu quitte.
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