À André Falconet, le 6 septembre 1649, note 5.
Note [5]

Le roi et la reine dont André i Du Laurens fut médecin sont Henri iv et sa seconde épouse, Marie de Médicis ; mais ce que Guy Patin dit ici (et a redit ailleurs, v. notes [18], lettre 368, et [51] de L’ultime procès de Théophraste Renaudot contre la Faculté de médecine de Paris) du reste de sa carrière contredit la biographie établie par Astruc (v. note [3], lettre 13). Il s’est même vigoureusement attaqué à la version de Patin dans ses Mémoires pour servir à l’histoire de la Faculté de médecine de Montpellier (pages 247‑248) :

« Point de séjour de Du Laurens à Paris pendant sa jeunesse ; point d’étude sous Duret pendant sept ans ; point de doctorat pris dans la Faculté d’Avignon ; point de résidence à Carcassonne pour y exercer la médecine ; point de nécessité de prendre de nouveau le doctorat à Montpellier, puisqu’il l’y avait déjà pris ; {a} point d’opposition à ses provisions et par conséquent, point d’arrêt du Conseil d’État pour en ordonner l’exécution et point de difficulté à faire enregistrer au parlement de Toulouse un arrêt qui n’a jamais existé. Je regarde tous ces faits comme le fruit de l’imagination vive de Guy Patin. »


  1. En 1583.

Astruc ajoute en note (page 247) :

« On trouve dans Moréri un précis de la vie de Du Laurens, que Moréri avait copié de Guy Patin et que plusieurs ont copié après lui, où l’on trouve le roman de la vie de Du Laurens qu’on réfute. On ne saurait suivre de guide plus infidèle que Guy Patin, surtout quand il s’agit de médecins de la Faculté de Montpellier. »

Dans ses Curieuses recherches sur les Écoles en médecine de Paris et de Montpellier… (v. note [13], lettre 177 ; page 8, avec redites pages 162 et 166), Jean ii Riolan n’a pas donné tort à Patin (mais pouvait-on s’attendre au contraire ?) :

« Le sieur Du Laurens étant docteur d’Avignon, fut contraint pour demeurer à Montpellier, et y exercer une lecture, {a} de se faire derechef docteur de l’École de Montpellier, comme un simple novice. »


  1. Royale.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 6 septembre 1649, note 5.

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(Consulté le 05/12/2024)

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