À Charles Spon, le 1er août 1656, note 5.
Note [5]

Jacques d’Estienne de Pradilles, né à Montpellier durant la seconde moitié du xvie s dans une famille protestante, fut nommé docteur en médecine de l’Université de Montpellier en 1590. Cette même année, la mort de Nicolas Dortoman (v. note [10], chapitre iii du Traité de la Conservation de santé) provoqua un concours. Pradilles fut classé premier mais selon la coutume, une liste de deux noms fut présentée au roi Henri iv qui choisit le second, Jean Varanda. Pradilles s’inclina de bonne grâce et obtint peu après du roi l’expectative de la première chaire qui viendrait à être libre.

L’occasion sembla se présenter en 1593 lorsque fut créée la chaire d’anatomie et de botanique destinée à Pierre Richer de Belleval. Pradilles voulut user de son droit d’expectative, mais toutes ses manœuvres furent réduites à néant. La leçon dut porter ses fruits car il ne revendiqua pas la chaire de chirurgie et de pharmacie créée peu après, en 1597, pour Pierre Dortoman. À partir de 1596, Pradilles suppléa le Chancelier André i Du Laurens dans ses leçons, avec l’assentiment de tous. En 1598, il donna aussi ses soins aux pauvres de l’Hôtel-Dieu Saint-Éloi, et à nouveau de 1600 à 1603. Le Chancelier Jean Hucher étant mort en 1603, Pradilles obtint enfin la chaire qu’il attendait depuis 13 ans. Il mourut dans la religion protestante en 1619. Sa chaire revint à Siméon Courtaud. Ses publications se résument aux nombreuses thèses qu’il inspira (Dulieu).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er août 1656, note 5.

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(Consulté le 13/12/2024)

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