Note [59] | |
Banqueroute (Furetière) : « faillite, fuite, abandonnement de biens que font les banquiers ou négociants publics à leurs créanciers, avec fraude et malice. Beaucoup de marchands s’enrichissent par des banqueroutes frauduleuses, en mettant leurs biens à couvert. La banqueroute est différente de la faillite, parce que la banqueroute est volontaire et frauduleuse, quand le banqueroutier s’enfuit et emporte le plus liquide de ses biens. La faillite est contrainte et nécessaire, et est causée par quelque fortune ou accident ; et l’on tient qu’un homme à fait faillite dès qu’il a manqué à acquitter des lettres de change, ou qu’il y a quelque désordre dans son négoce. Henry Bourcier de Barry, sieur de Saint-Aunais, lieutenant général depuis 1649, avait hérité du gouvernement de Leucate (v. note [9], lettre 51), dont bénéficiait sa famille depuis plus d’un siècle. Proscrit une première fois en 1639, il était rentré en grâce à la fin de 1643 et avait été rétabli dans son gouvernement l’année suivante. En novembre 1652, il venait de trahir une nouvelle fois la France contre 40 000 piastres (soit autant d’écus) que lui offrait Philippe iv d’Espagne. Louis xiv entra aussitôt en négociation avec Saint-Aunais qui, en échange de son rétablissement, demandait 200 000 livres payables par les états du Languedoc. Le maréchal de La Mothe-Houdancourt servit ici d’intermédiaire entre le gouvernement et la cour (Jestaz et Adam). Journal de la Fronde (volume ii, fo 174 vo, 15 novembre 1652) :
Guy Patin a reparlé de Saint-Aunais en 1665 (v. note [5], lettre 817) à l’occasion d’une nouvelle défection en faveur de l’Espagne. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652, note 59.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0297&cln=59 (Consulté le 14/09/2024) |