À Charles Spon, le 16 novembre 1645, note 6.
Note [6]

Louis Turquet de Mayerne (Lyon vers 1550-Paris 1618), père de Théodore (v. note [22], lettre 79), était issu d’une famille protestante originaire de Quiers, en Piémont. Dans une émeute populaire qui eut lieu à Lyon en 1572, Louis vit ses deux maisons ravagées et se sauva à Genève, dont il devint citoyen. Par la suite, il retourna à Lyon et finit par se fixer à Paris (Triaire et G.D.U. xixe s.). L’ouvrage cité par Guy Patin s’intitulait :

La Monarchie aristodémocratique, ou le Gouvernement composé et mêlé des trois formes de légitimes Républiques. Aux États généraux des Provinces Confédérées des Pays-Bas. {a}


  1. Paris, Jean Berjon et Jean le Bouc, 1611, in‑4o de 562 pages.

Turquet y proposait, sous la régence de Marie de Médicis, d’exclure du pouvoir les femmes et les enfants ; le livre fut confisqué et interdit aussitôt après sa publication. Son auteur dut d’échapper à des peines plus sévères à la bienveillance que lui portait la reine mère. Il publia ensuite une Apologie contre les détracteurs de livres de la monarchie aristodémocratique. D. L. De Mayerne T. (sans lieu ni nom, 1616, in‑8o de 477 pages).

Précédemment, il avait écrit une :

Histoire générale d’Espagne, comprise en xxvii. livres, auxquels se voient les origines et antiquités espagnoles, les entreprises de diverses nations en celle région, dès le commencement : les guerres des Romains, tant contre les Carthaginois et naturels espagnols, que celles qui se sont démenées entre eux en Espagne durant leurs dissensions civiles ; le rège des Wisigoths ; invasion des Arabes et Sarrasins ; ressource des chrétiens, et naissance et progrès des royaumes d’Oviedo et Léon, Navarre, Castille, Aragon, Portugal, Grenade, et autres principautés ; avec tous les succès et événements, tant en paix qu’en guerre, depuis le commencement de cette histoire jusqu’au décès de Philippe ii, roi d’Espagne, et principalement la conquête du royaume de Portugal. En fin du livre sont les généalogies des princes qui ont dominé en Espagne. {a}


  1. Première édition à Lyon, J. de Tournes, 1587, in‑fo ; rééditions en 1608 et Paris, Samuel Thiboust, 1635, in‑fo de 954 pages pou le premier de deux tomes, contenant les 20 premiers livres.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 novembre 1645, note 6.

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(Consulté le 11/10/2024)

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