Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 60.
Note [60]

Nèfles : « fruit rond et qui a cinq noyaux fort durs. Les nèfles ne sont bonnes que quand elles sont molles. Les nèfles sont fort astringentes ». (Furetière) « Ce fruit étant mûr est fort agréable et bon pour la santé, surtout étant mangé après la viande ; mais avant qu’il ait atteint sa maturité, il est si âpre qu’on n’en saurait avaler. Quelques auteurs disent que les nèfles desséchées et mises en poudre cassent et évacuent la gravelle qui est dans les reins, principalement si on emploie leurs noyaux réduits en poudre. Les nèfles sont propres à arrêter tous les flux de ventre et à fortifier les parties » (Thomas Corneille).

V. note [12], lettre 482, pour le commentaire de René Moreau sur les nèfles dans son École de Salerne (Paris, 1625), auquel Guy Patin empruntait ici un autre passage (pages 568‑569), dont voici une traduction :

« Persuadere cupit, credat Iudæus Apella, non ego. {a}

Moi qui suis imprégné de la doctrine d’Hippocrate et de Galien et que, formé à la Faculté de Paris, l’expérience, maîtresse de toutes choses, a instruit sans relâche, j’ai appris qu’il n’existe aucun remède capable de broyer les calculs des reins de la vessie, mais bien qu’ils sont à ce point durs et compacts que seuls les instruments chirurgicaux des lithotomistes peuvent ou les briser, ou les émousser. Ce que je veux être dit tant contre ceux qui proclament effrontément détenir des secrets pour briser les calculs dans la vessie, que pour avertir ceux qui souffrent de la pierre de ne pas se fier aux imposteurs de ce genre, ni à leurs médicaments corrodants et rongeants, mais de se confier le moment venu à un lithotomiste expérimenté, puisqu’il n’y a pas d’autre recours dans cette maladie. »


  1. « Il désire convaincre ; que le juif Apelle le croie, mais pas moi [à d’autres mais pas à moi] ! » (Horace, v. note [59], lettre 101).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 60.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8169&cln=60

(Consulté le 09/12/2024)

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