À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 68.
Note [68]

Page 309 (Paris, 1646), livre ii, chapitre cii, De Gentiana [La Gentiane], ligne 18 (§ 6), sur les vertus thérapeutiques de cette plante, ajouter le verbe manquant, succurrat [vient au secours], dans :

Est enim magnarum virium, non tantum in venenis, sed in omnibus affectibus frigidis. Pestis adeo præsens est remedium, Pena docente, ut non hominibus sed et brutis [succurrat].

[Elle est dotée de grands pouvoirs, non seulement contre les poisons, mais contre toutes les maladies froides. Au dire de Pena, {a} elle est un remède si efficace de la peste (qu’elle vient au secours) des hommes comme des bêtes].


  1. Pierre Pena, v. note [3], lettre 42.

Gentiane (Thomas Corneille) :

« Plante qui croît sur la cime des montagnes aux lieux ombrageux et aquatiques. […] Sa racine est grosse, longue, amère et ressemble à celle de la sarrasine longue. Sa couleur est jaune dedans et dehors, et sa substance visqueuse. Comme cette racine est extrêmement amère, Galien dit qu’il ne faut pas s’étonner des propriétés qu’elle a pour atténuer, purger, absterger, mondifier et désopiler. {a} Elle est singulière contre les morsures des scorpions, tue les vers, empêche la pourriture et dompte toutes sortes de venins. La gentiane doit son nom à Gentius, roi d’Illyrie, qui le premier en a connu les vertus. » {b}


  1. Nettoyer, déterger, lever les obstructions.

  2. Gentius ou Genthios régna sur l’Illyrie (actuelle Albanie) de 180 à 168 av. J.‑C.

La réédition de Francfort (1667, page 246) a appliqué cette correction.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 68.

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(Consulté le 24/04/2024)

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