À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 69.
Note [69]

Page 313 (Paris, 1646), livre ii, chapitre civ, De Glycyrrhiza [La Glycyrrhize, nom savant de la réglisse (liquiritia), plante dont la racine était utilisée en pharmacie], deux requêtes.

  • Ligne 20 (§ 13), ajouter docemur [nous l’apprenons] dans :

    Interim obtunditur acrimonia, si detur cum passo, ut Dioscorides præscribit. Cum hoc additamento fit στοματικον, ut apud Dioscoridem ex Plinio, Marc., Vergil. et Cornario [docemur] ; manet tamen et στομαχικον in magnis ardoribus.

    [Son âcreté est cependant amoindrie si on le donne avec du passerille, {a} comme le prescrit Dioscoride. Avec cette addition, elle devient stomatique, {b} comme (nous l’apprenons) dans Dioscoride, {c} et d’après Pline, Marcellus, {d} Virgile et Cornarius ; elle demeure cependant stomachique {e} dans les grandes ardeurs].


    1. Vin fait avec du raisin qui a séché au soleil : vin de paille.

    2. V. supra notule {c}, note [10].

    3. Les remèdes stomatiques sont ceux qui soignent la bouche.

      En annotant le livre, Guy Patin a remplacé Marc. par Marcello, ce qui renvoie à Marcellus Empiricus, médecin romain du ive s., natif de Bordeaux, qui se mit au service de l’empereur Théodose ier

      On a de lui Marcelli Viris Illustris, de Medicamentis empiricis, physicis ac rationalibus Liber, ante mille ac ducentos plus minus annos scriptus, iam primum in lucem emergens, et suæ integritati plerisque locis restitutus, per Ianum Cornarium Medicum, Physicum Northusenn [Livre de l’illustre Marcellus sur les Médicaments empiriques, naturels et rationnels, écrit il y a environ mille deux cents ans, publié pour la première fois et corrigé en maints endroits par Janus Cornarius (v. note [35], lettre 406), médecin de Nordhausen (Thuringe)] (Bâle, Froben, 1536, in‑fo) : une glycea potio dulcis [potion douce de réglisse], qui aide à la digestion par l’estomac, y est décrite page 158, mais préparée avec du vinaigre (acetum) et non du passerille (passum).

    4. Géorgiques (ii, vers 94, à propos de vignes : passo psithia utilior [la psithie (espèce particulière de raisin) est fort utile pour faire le passerille].

    5. Distincts des stomatiques, les remèdes stomachiques sont ceux qui soignent l’estomac.

  • Ligne 23 (§ 14), remplacer quis [qui] par cui [pour qui] dans :

    In Hydropicis < utitur > Plin. fortassis, quis [cui] αδιψος est, extincto calore p.n. {a} Scythæ propterea eius usu sitim tolerant ad 12. dies […].

    [Selon Pline, qui est sans soif (pour qui elle est dite sans-soif), {b} < on l’utilise > {c} parfois chez les hydropiques, une fois éteinte la chaleur contre nature. Les Scythes qui en consomment suportent la soif jusqu’à 12 jours (…)].


    1. Abréviation de præter naturam [contre nature], dont Guy Patin (sur le livre, mais non dans sa lettre) demandait le développement.

    2. Pline (Histoire naturelle, livre xxii, chapitre xi, Littré Pli, volume 2, page 78) :

      Item voci utilissimo succo : sic ut spissatus est, linguæ subdito : item thoraci, jocineri. Hac diximus sitim famemque sedari. Ob id quidam adipson appellavere eam, et hydropicis dedere, ne sitirent.

      « Le suc en est très avantageux à la voix ; on le fait épaissir, et on le met sous la langue. Cette racine est excellente pour la poitrine et le foie. Nous avons dit qu’elle apaise la faim et la soif ; c’est pour cela que quelques-uns l’ont appelée adipsos (sans-soif), et l’ont prescrite aux hydropiques pour prévenir l’altération. »
    3. Verbe repris de la précédente phrase de Caspar Hofmann.

La réédition de Francfort (1667, page 250) a appliqué ces deux corrections.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 69.

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(Consulté le 24/04/2024)

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