À Charles Spon, le 9 mai 1643, note 7.
Note [7]

« La maladie du roi est une fièvre hectique [avec marasme, consomption], par un énorme abcès dans le mésentère [v. note [4], lettre 69], avec diarrhée séreuse, bilieuse, et évacuation ininterrompue de pus ; s’y ajoutent des vomissements, tantôt d’aliments, tantôt de pus. Il rejette même par la bouche des vers d’assez grande taille ; des saccades fébriles et des frissons désordonnés reviennent souvent ; à tel point, je pense, que le pire soit à craindre pour ce très infortuné prince. C’est pourquoi je vous demande de tenir pour suspect tout ce qu’une rumeur ignorante apportera ce printemps à vos oreilles sur le salut et la sauvegarde du roi. À l’heure même où j’écris, son état empire par la force même de la maladie et par la persistance des symptômes ; il est presque aveugle et sans force ; je suppute aisément que ses intestins [v. note [6], lettre 558], surtout l’estomac et le foie, soient affectés d’un affaiblissement irrémédiable, et qu’il ne puisse pas ou guère être soigné par le secours de notre art. »

La description évoque une colique de miséréré (v. note [5], lettre de Charles Spon, le 6 avril 1657), c’est-à-dire une occlusion intestinale aiguë avec vomissements de matière fécale, presque constamment mortelle à l’époque.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 9 mai 1643, note 7.

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(Consulté le 19/04/2024)

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