Note [7] | |
Depuis le règne de François ier, les aînés de la Maison de La Rochefoucauld avaient tous pris le titre de prince de Marcillac (ou Marsillac, terre située en Angoumois), mais il n’avait aucune commune mesure avec celui de prince du sang attribué aux seuls parents du roi descendant légitimement et en ligne masculine de Hugues Capet ; soit en 1650, Gaston d’Orléans, frère de Louis xiii, Philippe d’Anjou, frère de Louis xiv, et les princes de Condé et de Conti (descendants de Louis, premier prince de Condé, oncle de Henri iv). Ledit prince était alors François vi de La Rochefoucauld (Paris 1613-ibid. 1680), l’un des plus solides piliers du parti condéen. À la mort de son père, François v, le 8 février 1650, François vi avait abandonné son titre de prince de Marcillac pour devenir duc de La Rochefoucauld. On l’avait marié en 1628 à Andrée de Vivonne qui allait lui donner huit enfants. Mestre de camp du régiment d’Auvergne à 16 ans, il avait combattu en Italie (1630) puis était revenu à la cour où ses intrigues suscitèrent le scandale et le firent éloigner par Richelieu. Après un emprisonnement suivi d’un exil de deux années dans sa terre de Verteuil (1637), Marcillac s’était trouvé mêlé, mais d’assez loin, à la conspiration de Cinq-Mars. Il était revenu en grâce à la mort de Richelieu (1642) et avait été nommé gouverneur du Poitou en 1646. Alors amant de la duchesse de Longueville (et père de son dernier fils, Charles Paris, v. note [68], lettre 166) et l’un des généraux frondeurs qui avaient défendu Paris pendant le siège de 1649, Marcillac restait ennemi juré de Mazarin et avait rallié le parti des princes emprisonnés. Il en subissait, comme les autres, les dures conséquences. Voici ce qu’en a dit Retz dans ses Mémoires (pages 613-614) :
Le duc de La Rochefoucauld est resté célèbre pour ses Mémoires (1662) et plus encore, pour ses Maximes (1665). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 1er mars 1650, note 7.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0219&cln=7 (Consulté le 07/12/2024) |