Guy Patin accommodait à sa façon deux passages de l’Ancien Testament.
- Genèse, 18:1‑8 (L’apparition de Mambré) :
« Yahvé lui apparut au chêne de Mambré, tandis qu’il était assis à l’entrée de la tente au plus chaud du jour. Ayant levé les yeux, voilà qu’il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui ; dès qu’il les vit, il courut de l’entrée de la tente à leur rencontre et se prosterna à terre. Il dit : “ Monseigneur, je t’en prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, veuille ne pas passer près de ton serviteur sans t’arrêter. Qu’on apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds et vous vous étendrez sous l’arbre. Que j’aille chercher un morceau de pain et vous vous réconforterez le cœur avant d’aller plus loin ; c’est bien pour cela que vous êtes passés près de votre serviteur ! ” Ils répondirent : “ Fais donc comme tu as dit. ”
Abraham se hâta vers la tente auprès de Sarah et dit : “ Prends vite trois boisseaux de farine, pétris et fais des galettes. ” Puis Abraham courut au troupeau et prit un veau tendre et bon ; il le donna au serviteur qui se hâta de le préparer. Il prit du caillé, du lait, le veau qu’il avait apprêté et plaça le tout devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, et ils mangèrent. » {a}
- V. notule {b}, note [34], sur la triade 63 du Borboniana manuscrit pour la suite de ce récit.
- Tobie (ou Tobit), 2:1‑5 :
« Sous le règne d’Asarhaddon, je revins donc chez moi et ma femme, Anna, me fut rendue avec mon fils Tobie. {a} À notre fête de la Pentecôte, {b} il y eut un bon dîner. Je pris ma place au repas, on m’apporta la table et on m’apporta plusieurs plats. Alors je dis à mon fils Tobie : “ Va chercher, mon enfant, parmi nos frères déportés à Ninive, un pauvre qui soit de cœur fidèle, et amène-le pour partager mon repas. J’attends que tu reviennes, mon enfant. ” Tobie sortit donc en quête d’un pauvre parmi nos frères, mais il revint et dit : “ Père ! ” Je répondis : “ Eh bien, mon enfant ? ” Il reprit : “ Père, il y a quelqu’un de notre peuple qui vient d’être assassiné, il a été étranglé, puis jeté sur la place du marché, et il y est encore. ” Je ne fis qu’un bond, laissai mon repas intact, enlevai l’homme de la place et le déposai dans une chambre, en attendant le coucher du soleil pour l’enterrer. Je rentrai me laver et je mangeai mon pain dans le chagrin. »
- Asarhaddon fut roi d’Assyrie à une date indéterminable. V. note [17], lettre latine 29, pour Tobit, sa femme Anna et leur fils Tobie.
- « Chez les Juifs, fête qui se célébrait le cinquantième jour [pentêkostê en grec] après le seize du mois de nisan, ou après le second jour de Pâques, et dans laquelle les Juifs offraient à Dieu les prémices de leurs moissons » (Littré DLF).
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