Le début de cet article raboute deux passages de la Vie d’Auguste par Suétone.
- Chapitre lv :
Etiam sparsos de se in Curia famosos libellos nec expavit et magna cura redarguit ; ac ne requisitis quidem auctoribus, id modo censuit, cognoscendum posthac de iis, qui libellos aut carmina ad infamiam cuiuspiam sub alieno nomine edant.
[Il ne s’alarma pas non plus des libelles diffamatoires répandus contre lui dans le Sénat, et ne se soucia guère de les réfuter ; il n’en chercha pas même les auteurs ; il ordonna seulement de poursuivre dorénavant ceux qui, sous un nom d’emprunt, publieraient des vers ou des pamphlets diffamants].
- Chapitre li :
Tiberio quoque de eadem re, sed violentius apud se per epistulam conquerenti ita rescripsit : “ Ætati tuæ, mi Tiberi, noli in hac re indulgere et nimium indignari quemquam esse, qui de me male loquatur ; satis est enim, si hoc habemus ne quis nobis male facere possit. “
[À Tibère, qui lui avait écrit pour se plaindre à lui, sur le même sujet, mais avec grande véhémence, il répondit : « À ton âge, mon cher Tibère, je ne savais entrer en querelle ni m’indigner quand quelqu’un disait du mal de moi. C’est assez d’être certain que celui-là est incapable de nous en faire. »]
- En l’an 4 de notre ère, Auguste (v. note [6], lettre 188) avait adopté Tibère (v. note [3], lettre 17) : il était alors âgé de 46 ans et succéda à son père en l’an 14.
La plainte de Tibère était liée à la clémence d’Auguste envers d’autres diffamateurs que ceux du précédent extrait.
Je n’ai pas trouvé la source de la citation sur Auguste qui conclut l’article de L’Esprit de Guy Patin. |