Fils de l’humaniste hollandais Edon i von Neuhaus (v. note [16], lettre 126), Reiner (Reinerus ou Regnerus, 1608-1679), [1] était jurisconsulte et gymnasiarque (principal de collège) à Alkmaar. V. note [4], lettre latine 31, pour les titres de trois livres qu’il avait publiés entre 1644 et 1651. En 1677, Neuhaus a rédigé son autobiographie (Reineri Neuhusii Vita) ; elle est imprimée au début de ses Epistolarum Familiarum Centuriæ quatuor, novæ [Quatre nouvelles centuries d’épîtres familières] (Amsterdam, 1678, v. Bibliographie), sans y mentionner son amitié avec Guy Patin.

Patin avait rencontré Neuhaus à Paris au début des années 1630 (v. note [5], lettre de Neuhaus, datée du 24 juin 1663). Il lui a écrit pour la première fois, de son propre chef, le 18 mai 1662. Notre édition contient cinq autres lettres qu’il lui a destinées, datées du 22 juin 1662 au 29 septembre 1669, et huit réponses qu’il a reçues de lui : datées du 13 juin 1662 au 1^er juin 1673 (soit plus d’un an après la mort de Patin, le 30 mars 1672 !), celles-là ont toutes ont été imprimées par Neuhaus lui-même dans le recueil de ce qu’il a orgueilleusement intitulé, à l’imitation de Cicéron, ses « Épîtres familières » ; mais les siennes n’avaient de familières que le nom : elles sont rédigées dans un style précieux, pédantesque et fleuri, qui a mis à rude épreuve les pages de mon Gaffiot et mes compétences de latiniste.