À Charles Spon, le 6 novembre 1657

Note [25]

Quelle mouche avait donc piqué Guy Patin pour proférer une si énorme et perfide médisance ? Nulle autre source n’autorise sérieusement à croire que les deux livres d’Experimenta nova… [Expériences anatomiques nouvelles…], publiés en 1651 et 1654 (v. note [4], lettre 360), où étaient découverts et décrits le canal thoracique et le réservoir du chyle (toujours nommé citerne de Pecquet, v. note [23], lettre 152), n’ont pas été rédigés par Jean Pecquet en personne. La Compagnie de Jésus ne se serait pas honorée en lui prêtant ses plumes car la syntaxe latine de ses deux éditions est des plus barbares (ce qui n’ôte guère à la beauté et à l’exactitude de ses descriptions et de ses raisonnements).

Il n’en est pas moins vrai que Pecquet n’a jamais pris la peine de répondre aux insultes que Jean ii Riolan avait écrites contre lui et les « docteurs pecquétiens » en 1655 (v. note [1], lettre 414), ni à ceux qui, comme Jan van Horne (v. notes [5‑3], lettre 390, et [4], lettre latine 50), lui ont contesté la primeur de sa découverte.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 novembre 1657, note 25.

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(Consulté le 06/10/2024)

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