Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 1 manuscrit
Note [29]
V. note [4], lettre 721, pour un extrait particulièrement scabreux du livre « sur le Mariage » (Gênes, 1602, pour la première de multiples éditions) du casuiste jésuite espagnol Tomas Sanchez, que Guy Patin surnommait (ironiquement) le « docteur virginal ». Trois colonnes et demie de l’Index rerum [Index des matières] de son livre (édition de Venise, 1612) sont dévolues aux mots Impotens et Impotentia [Impuissant et Impuissance], incluant ses causes et les remèdes de la défaillance virile.
Le Borboniana faisait allusion à cet échange entre le moine Conrad (Conradus) et l’aubergiste (pandocheus) dans le colloque d’Érasme intitulé Πτωχοπλουσιοι ou Ptochoplusii Franciscani [Les Mendiants ou les Franciscains mendiants] (Familiarum Colloquiorum opus… [Recueil des Colloques familiers…], sans lieu ni nom, 1526, in‑8o, page 300), à propos du curé de l’endroit :
Conradus. Est ne peritus sacrarum literarum ?
Pandocheus. Ait se peritissimus sed quicquid talium rerum didicit, didicit in secreta confessione, sit ut fas non sit proferre apud alios. Quid multa ? Dicam in summa, qualis est populus, talis est sacerdos, et plane nacta est sum patella operculum« Conrad. {a} Est-il instruit dans les Saintes Écritures ?
L’aubergiste. Il prétend qu’il est fort instruit ; mais tout ce qu’il sait à cet égard, il l’a appris sous le sceau de la confession, {b} et il lui est défendu d’en faire part aux autres. Bref, je vous dirai en un mot : tel est le peuple, tel est le prêtre, et le pot a parfaitement trouvé son couvercle. » {c}
- Traduction de Victor Develay, Les Colloques d’Érasme, Paris, Librairie des Bibliophiles, 1875, tome 2, pages 55‑56.
- V. notule {c}, note [54] du Borboniana 5 manuscrit.
- V. note [46], lettre 279.