< L. 762.
> À André Falconet, le 18 décembre 1663 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 18 décembre 1663
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Le roi [2] est allé au Palais où il a fait enregistrer les noms des 14 ducs et pairs nouveaux. [1][3] Je suis bien aise que M. Thet, [4] gentilhomme de Danemark de grande et ancienne Maison, soit tombé entre vos mains. Il m’a fait l’honneur de me le mander lui-même. Je vous adresse une lettre pour son éphore, [2][5] qui est un fort honnête homme nommé M. Fogh. Ce M. Thet est promis à la petite-fille de Tycho Brahe, [6] grand seigneur de Danemark, grand mathématicien et heureux restaurateur de l’ancienne astronomie, [7] qui mourut en son château d’Uraniborg dans l’île de Hven, [8] dans la mer Baltique, l’an 1601, où il s’était retiré dans la disgrâce de son roi. [3] Avez-vous ouï parler de la rechute de la duchesse de Savoie ? [9] M. Morisset [10] y est, mais néanmoins, le roi n’a pas laissé d’y envoyer un médecin par quartier nommé Vézou, [11] qui est un des amis de Vallot [12] qui apparemment, lui a procuré cette commission. Il l’avait mis auprès du cardinal Mazarin [13] en sa première maladie, [4] c’était lui qui le veillait ; on dit qu’il en a été mal récompensé. Il fait l’homme d’importance et le mystérieux, mais tout son fait est peu de chose, non est Silenus Alcibiadis, [5][14] dont il est fait mention dans les Adages d’Érasme. [15] Je vous baise très humblement les mains, à Mlle Falconet et à M. Spon notre bon ami, et suis de toute mon âme votre, etc. De Paris, ce 18e de décembre 1663. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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