L. 844.  >
À André Falconet,
le 30 octobre 1665

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 30 octobre 1665

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0844

(Consulté le 11/10/2024)

 

Monsieur, [a][1]

Je viens de recevoir votre dernière par les mains de monsieur votre frère, je vous remercie de l’affection que vous avez pour moi et pour mon fils Charles ; peut-être que quelque jour il aura l’occasion de vous aller voir à Lyon. Je n’ai point besoin du catalogue de la foire de Francfort, [2] on y met trop de faussetés. J’aime mieux avoir un livre nouvellement imprimé à Genève chez MM. de Tournes [3] in‑4o, Io. Dallæi de Scriptis Dionysii, etc. [1][4][5][6] C’est un ouvrage plein de doctrine et qui réfutera beaucoup d’erreurs de l’ancienne histoire ecclésiastique, laquelle contient aussi bien des faussetés. Le P. Théophile [7] ne se vend point ici, on en allègue pour raison que l’on en refait plusieurs cartons à Lyon. Ils n’en vaudront pas mieux, c’est châtrer un auteur après sa mort ; à force de trop attendre, j’en ai passé mon envie qui peut-être ne reviendra plus, non eadem est ætas, non mens, sed tempus acerbum[2][8][9] avec grande apparence et appréhension de pis.

Les Hollandais sont allés braver les Anglais jusque dans leurs ports, [10] comme ceux-ci étaient venus jusqu’au Texel. [3][11] Le roi de Danemark [12] est résolu d’envoyer un ambassadeur en Hollande et à Paris ; on dit que ce serait le même qui était ici il y a trois ans, savoir M. Hannibal Sehested. [13] Apparemment, ce roi voudrait procurer quelque accord entre les Anglais et les Hollandais. [4] Cet ambassadeur était fort agréable à notre roi, [14] il me témoignait beaucoup d’affection, mais il me paya trop mal ; à cela près, il était excellent homme et grand personnage. La plupart de nos malades n’entendent point leur devoir du côté des grâces qu’ils doivent à un médecin. Je vous baise les mains et suis de toute mon âme votre, etc.

De Paris, ce 30e d’octobre 1665.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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