L. latine 120.  >
À Christiaen Utenbogard,
le 20 mars 1659

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christiaen Utenbogard, le 20 mars 1659

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1152

(Consulté le 25/04/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 79 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Christiaen Utenbogard, à Utrecht.

Perle des amis, [a][1]

Si vales, bene est, ego quidem valeo[1] Dans les lettres que j’ai adressées à notre très cher ami M. Vander Linden, [2] je vous ai très souvent salué et me suis inquiété de votre santé ; mais je vous écris maintenant et vous envoie des graines que notre collègue Denis Joncquet m’a données pour vous ; [3][4][5][6][7] il vous en procurera beaucoup d’autres, comme il me l’a très souvent promis. Il vous salue ; il a un jardin très fourni en quantité de plantes, jusqu’à presque deux mille variétés. Il pourra vous en envoyer et le fera volontiers ; mais il demande que vous nous adressiez un catalogue de celles que vous avez dans votre jardin pour voir ce qui vous manque et ensuite vous expédier ce que vous demanderez. Il a composé un Nomenclator de toutes ses plantes, qu’il fera imprimer le mois prochain ; j’en enverrai pour vous un exemplaire à M. Vander Linden après Pâques. [2][8] M. Brochant nous a ici écrit des merveilles sur vous et sur votre candeur d’âme ; je vous remercie tant qu’il m’est possible pour l’avoir reçu avec tant de générosité et de distinction. [9] {Un médecin de Poitiers nommé François Umeau, petit-fils de celui qui a écrit sur la rate en 1578, a publié un opuscule adversus Circulationem sanguinis Harveïanam ; je vous en enverrai un exemplaire par l’intermédiaire de M. Vander Linden.} [3] Nos imprimeurs n’entreprennent ici rien de nouveau en raison de l’indigence et de la misère publiques, [10] qui dureront aussi longtemps que durera notre stupidité. Il est ici question d’une paix universelle, mais question seulement ; [11] je crains très vivement que jamais ne nous apparaisse cette déesse, [12] si fort qu’on la puisse désirer. Don Juan d’Autriche, naguère gouverneur de la Flandre espagnole, s’en retournant en Espagne (d’autres disent au Portugal, pour y faire la guerre), s’est ici arrêté quatre jours ; il a vu et salué une fois notre roi, mais en échangeant peu de paroles, more Magantum[4][13][14] Nous avons ici un opuscule nouveau adversus Circulationem sanguinis Harveïanam par un certain François Umeau, médecin de Poitiers ; [5][15][16][17] il est le petit-fils de celui qui a écrit de Liene au siècle précédent, en l’an 1578. Du Laurens et Riolan l’ont mentionné dans leurs œuvres anatomiques ; [6][18][19][20][21][22][23][24] je vous en enverrai un exemplaire dans le paquet de M. Vander Linden. On imprime à Strasbourg une Nova Methodus medendi particularis du très distingué M. Melchior Sebizius qui a écrit tant d’autres choses, dont beaucoup sont excellentes. Je désire au plus haut point voir cette Nova Methodus[7][25] Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.

De Paris, le 20e de mars 1659.

Votre Guy Patin de tout cœur.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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