< L. latine 373.
> À Sebastian Scheffer, le 25 septembre 1665 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Sebastian Scheffer, le 25 septembre 1665
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1406 (Consulté le 05/12/2024) | ||||||||||||
[Ms BIU Santé no 2007, fo 197 ro | LAT | IMG] Au très distingué Sebastian Scheffer, à Francfort, par M. de Bobière. [a][1][2] En plus de la lettre que je vous ai envoyée le mois dernier, [1] par l’intermédiaire de Sebastian Switzer, [3] je vous écris de nouveau pour avoir des nouvelles de vos affaires, c’est-à-dire de votre santé, celle de votre épouse et de votre petit garçon, à qui je souhaite les heureuses années de Nestor. [4][5] Dites-moi donc tout cela, je vous prie, et aussi où vous en êtes dans la nouvelle édition des livres de Medicamentis officinalibus de Caspar Hofmann. [6] Que nous rumine votre graveur, a-t-il changé d’avis, ou s’en tient-il à sa décision ? [2] La reine mère est en vie, [7] mais seulement en vie, avec un très faible espoir de salut, entre les mains d’empiriques et de chimistes, [8][9] qui affluent en grand nombre à la cour ut faciant rem, si non rem, quocumque modo rem. [3][10] Ces monstres d’hommes font les délices des princes, mais ils se jouent d’eux. [11] On dispute ici, au Parlement et dans la Société de Sorbonne, [12] sur l’infaillibilité du pape, [13] mais contre son gré. [14] Notre France est beaucoup plus sorbonique que papiste ; en cela, les moines [15] et autres Gnathon [16] de la curie romaine [17] ne peuvent pas grand-chose contre les très rudes avis ou les ordonnances de notre roi. [18] Une peste très meurtrière sévit à Londres. [19] M. Mocquillon [20] vous salue. Qu’y a-t-il de nouveau chez vous en librairie ? Le mois prochain, paraîtra à Lyon la nouvelle édition des Opera omnia de Daniel Sennert, [21] avec l’addition d’un livre de lettres qu’ont échangées Sennert et Michael Döring. [4][22] N’avez-vous rien reçu à m’envoyer venant de M. Meibomius, [23] très savant jeune homme, qui est professeur à Helmstedt ? [24] Il me l’a écrit, mais vous ne m’en parlez pas. [5] Vale, aimez-moi et écrivez-moi si ça vous chante, par la voie de M. Öchs, [25] qui vous remettra celle-ci. [6] De Paris, le 25e de septembre 1665. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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