L. française reçue 28.  >
De Jacques Péricard,
le 10 mars 1657

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Jacques Péricard, le 10 mars 1657

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9052

(Consulté le 19/04/2024)

 

Monsieur, [a][1][2]

Votre montre [1] et votre réputation, qui m’est connue de longue main par le récit des plus savants du royaume, fait que je recherche avec passion l’honneur de votre connaissance ; et je l’ambitionne d’autant plus volontiers que Monsieur Le Clerc, [2][3] mon compatriote, me fait espérer que vous aurez assez de bonté pour ne me point refuser cette grâce dont il m’a fait lui-même l’ouverture, sur ce que les jours passés, m’ayant rencontré dans ma chambre, que je lisais le traité de Tertullien [4] de Pallio, noté par M. de Saumaise, [3][5] je lui reconnus, [4] comme je vous avoue ingénument, que j’avais lu plusieurs fois cet auteur avec les commentaires de ceux qui jusqu’ici y ont travaillé, mais que je n’avais trouvé personne qui pénétrât dans le sens de cet auteur, qui pourtant affecte beaucoup d’obscurités, [5] mais particulièrement dans ce traité, que j’ai lu et relu avec beaucoup de plaisir pendant le relâche que me donnent les vacances que nous avons entre deux semestres. Mais comme j’ai reconnu que M. de Saumaise marque avoir travaillé sur beaucoup de traités de Tertullien, [6] et que je doute si la mort de l’auteur n’a point dérobé au public ses beaux ouvrages. Monsieur Le Clerc m’a assuré que vous me direz mieux que personne tous les ouvrages qu’il a faits, tant sur le Tertullien que sur les autres. Ce que j’ai déjà lu venant de sa main me fait naître une extrême passion de voir le reste. Faites-moi donc la grâce, s’il vous plaît, Monsieur, de me mander les ouvrages qu’il a faits, si c’est à Paris ou à Amsterdam qu’on les trouve, et combien ils coûtent. Vous pardonnerez au zèle que j’ai d’apprendre quelque chose ; et si par votre moyen, je puis découvrir où sont ses ouvrages, je dirai que je vous en suis et veux être toute ma vie redevable comme à celui que j’honore très parfaitement, et à qui je demande la grâce de me dire et de prendre la qualité de, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Péricard, conseiller au parlement de Metz.

De Toul, [6] ce 10e de mars 1657.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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