L. latine reçue 18.  >
De François Linant,
le 31 mai 1659

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De François Linant, le 31 mai 1659

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9069

(Consulté le 19/04/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 359 ro | LAT | IMG]

De Rouen, le 31e de mai 1659.

Salut à vous, très distingué Monsieur, médecin très célèbre, professeur royal et mon très vénéré maître.

Très illustre Monsieur, [a][1][2]

Je peine à savoir comment il se fait que je n’éprouve aucune crainte à vous écrire, quand votre immense érudition et votre renom, qui ôte toute borne à votre pouvoir et se répand de tous côtés, auraient dû me détourner d’un tel dessein, moi qui suis un jeune homme sans aucune réputation, qui ne balbutie qu’à peine parmi ceux qui ont charge d’enseigner, et dont toute la gloire se limite à avoir été votre auditeur pendant un an ; [3] mais ces mêmes considérations m’ont aiguillonné et encouragé à vous écrire. De fait, en tant que disciple qui doit instruire à son tour, j’ai cru séant de vous consulter sur les sujets difficiles, vous qui avez été mon professeur et très vénéré maître, puisque votre immense bonté autorise cela au premier venu. Le parlement a convoqué M. Le Noble comme témoin dans un congrès, et il a bien voulu en être ; mais voyant qu’il n’était composé que de médecins, M. Guestier a écrit que ce n’était pas une façon convenable d’examiner la virilité. [1][4][5][6] J’ai essayé de le faire changer d’avis, non par quelque démangeaison d’écrire ou de contredire, mais pour qu’il ne se vantât pas plus longtemps et glorieusement (comme il faisait) d’avoir écrit pour outrager suprêmement notre parlement. J’ai donc mis un frein à l’emballement [Ms BIU Santé no 2007, fo 361 ro | LAT | IMG] de notre arrogant et l’ai calmé ; mais il ne croira pas que j’ai raison tant que je n’aurai pas obtenu votre avis sur cette question. Si vous ne répugnez pas à m’en faire part, je me glorifierai d’appartenir aux plus chanceux, et vous promets d’en faire le plus grand cas, autant que d’un oracle, que jamais je ne demanderai à autre que vous, ce que je vous jure même sous serment. [2]

Vale très distingué Monsieur, médecin très célèbre, professeur royal et mon très vénérable maître.

Votre très obéissant disciple qui garde la mémoire intacte de votre bienfaisance, François Linant de Rouen.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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