À Charles Spon, le 13 août 1658, note 10.
Note [10]

Anne de Gonzague-Mantoue (1616-1684), fille de Charles i, duc de Mantoue (v. note [11], lettre 18), avait dès son enfance été destinée au cloître, ainsi que sa sœur Bénédicte, leur père ayant voulu réserver sa fortune à sa fille aînée, Louise-Marie, reine de Pologne. Après de romanesques liaisons avec Henri de Guise puis avec le chevalier de La Vieuville, Anne avait épousé en 1645 le prince Édouard de Bavière (v. note [8], lettre 671), cinquième fils de l’électeur palatin Friedrich v et d’Élisabeth d’Angleterre, reine de Bohême, sœur de Charles ier Stuart ; ce mariage lui valut le nom de princesse (ou, comme ici, comtesse) Palatine.

Surintendante de la reine durant la Fronde, ses acrobaties politiques entre les deux partis lui valurent de tomber par la suite en disgrâce (v. note [20], lettre 622). Dans sa vieillesse, la Palatine se livra aux exercices de piété avec la même ardeur qu’elle apportait naguère à la politique et aux plaisirs. Jacques-Bénigne Bossuet a fait son oraison funèbre : « Toujours fidèle à l’État et à la reine Anne d’Autriche, elle eut le secret de cette princesse et celui de tous les partis, tant elle était pénétrante, tant elle savait gagner les cœurs » (G.D.U. xixe s.). V. note [30], lettre 532, pour l’intervention de la princesse Palatine dans les déboires de Mme de Fiennes.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 13 août 1658, note 10.

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(Consulté le 05/11/2024)

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