Note [11] | |
Eschyle, au ve s. av. J.‑C., et le plus ancien des trois grands tragiques grecs, avec Sophocle (v. note [4], lettre latine 100) et Euripide (v. note [16], lettre 290). Le Moréri a puisé sa matière dans Les Vies des poètes grecs, en abrégé par Mr Le Fèvre, {a} Eschyle, page 63 : « Pour ce qui est des représentations de notre poète, elles étaient si terribles, s’il en fallait croire les scoliastes {b} grecs, que la première fois qu’il fit jouer les Euménides, plusieurs enfants, qu’on avait menés au théâtre, y moururent de frayeur. Il y a bien plus encore : quelques dames qui n’étaient pas accoutumées à voir de telles diableries (car, si vous ne le savez, les Euménides sont des diables femelles, et d’une perverse nature, Quoique leur nom pourtant soit si doux et si beau), {c} elles demeurèrent si fort saisies de frayeur, ces dames grecques, qu’il fallut accoucher dans le théâtre ; et si prestement qu’elles n’eurent pas le loisir d’invoquer Ilithyie ou Junon Lucine ; {d} ce qui donna assurément quelque scandale aux âmes tendres. » |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : L’Esprit de Guy Patin (1709), Faux Patiniana II-7, note 11. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8220&cln=11 (Consulté le 08/10/2024) |