À Claude II Belin, le 4 janvier 1633, note 13.
Note [13]

Guillaume Rondelet (Montpellier 1507-Réalmont, près d’Albi, 1566) était fils d’un épicier de Montpellier. À l’âge de 18 ans il vint à Paris où il resta plus de quatre ans, puis retourna dans sa ville natale et y prit le grade de bachelier en médecine. Étant allé ensuite en Provence pour y exercer suivant l’usage du temps, il fut réduit à enseigner des enfants. Il retourna de là à Paris pour apprendre, dit-on, le grec, et y étudia l’anatomie avec Jean Gonthier d’Andernach (v. note [4], lettre 840). Quittant de nouveau la capitale, Rondelet s’arrêta quelque temps en Auvergne où il pratiqua la médecine avec succès. Étant enfin arrivé à Montpellier, il y fut reçu docteur en 1537. Quelque temps après, sur la recommandation du chancelier de l’Université de médecine, le cardinal de Tournon (v. notule {a‑iii}, note [4] du Patiniana 4) le prit pour médecin. Il l’accompagna dans différents voyages, surtout en Italie. Rondelet y acquit beaucoup de connaissances sur les poissons. En 1545, il fut nommé à la chaire vacante par la mort de Laurent, ce qui ne l’empêcha pas de suivre encore longtemps le cardinal et de ramasser toujours des matériaux pour son Traité des poissons. L’ouvrage parut en 1554 et fut très bien reçu du public, bien que quelques critiques l’aient attribué, mais à tort, à Guillaume ii Pellicier (v. note [11], lettre 88), premier évêque de Montpellier, avec qui Rondelet était lié. Rondelet est Rondibilis dans l’œuvre de Rabelais, dont il avait été le maître à l’École de Montpellier (Jourdan in Panckoucke).

Éloy :

« Sa mort arriva le 30 juillet 1566. Il était allé à Toulouse le 22e du mois de mai de cette année, à la prière de ses beaux-frères qui avaient un procès au parlement, où ils étaient bien aises d’être appuyés de son crédit. La peine que cette affaire lui donna, la fatigue à laquelle il se livra à voir des malades, mais surtout la quantité de fruits qu’il mangea lui causèrent un dévoiement {a} qui tourna bientôt en dysenterie. Il se déterminait à retourner chez lui lorsque M. Coras, conseiller au Parlement, le pria d’aller voir sa femme qui était malade à Réalmont, petite ville du diocèse d’Albi. Ils partirent le 20 juillet et n’arrivèrent que le 21. La fatigue du voyage et la chaleur de la saison augmentèrent le mal de Rondelet, il empira tous les jours malgré les soins qu’on y apporta ; enfin il mourut. »


  1. Une diarrhée.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 4 janvier 1633, note 13.

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(Consulté le 14/12/2024)

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