Note [14] | |
Guy Patin narrait ici l’arrivée de l’Orviétan à Paris en 1647, opérateur italien venu d’Orviette (Orvieto, à 95 kilomètres au nord-ouest de Rome) et inventeur et débiteur d’un médicament « dont il a fait des expériences extraordinaires en sa personne sur un théâtre public » (Furetière). Le nom commun d’orviétan servait à désigner l’antidote ou contrepoison que vendait cet Orviétan, dénommé Cristofero Contugi (mort à Paris en 1681). « Dans la Pharmacopée de Charras il y a une manière de faire l’orviétan où l’on voit que la thériaque est une des principales drogues qui y entrent » (ibid.). La composition de cette panacée était alors soigneusement tenue secrète et Patin se contentait de lui donner le nom vague d’opiate (v. note [6], lettre 81). Elle connut un succès considérable pendant plus d’un siècle, tout en devenant synonyme de drogue charlatanesque (Nachet in Panckoucke, 1819) :
Ce remède douteux connut un succès tel que Molière a jugé bon de le brocarder en deux passages de son Amour médecin (acte ii, 1665, v. note [1], lettre 835).
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 6 janvier 1654, note 14.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0336&cln=14 (Consulté le 07/12/2024) |