Note [15] | |
« L’enchaînement fatal nous a jalousé Érasme, mais il n’a pu nous en ôter le désir » : où « l’enchaînement fatal » est la mort à laquelle nul n’échappe ; et desiderium, à la fois « le désir » immortel de lire Érasme, et Desiderius, son nom latin (v. note [3], lettre 44). Dans son Grand Dictionnaire historique… (Lyon, 1674, page 468), Louis Moréri semble avoir été le premier à citer cette épitaphe d’Érasme en l’attribuant à Louis Masius : cet auteur est autrement inconnu ; il s’agit probablement d’une méprise sur le prénom de l’érudit flamand Andreas Masius, {a} qui fut contemporain et admirateur d’Érasme. Balthazar de Monconys a cité plus longuement ces vers et donné leur histoire dans ses Voyages, {b} seconde partie, page 130, Voyage des Pays-Bas, juillet 1663, sur le souvenir d’Érasme à Rotterdam : « L’on voit la petite maison où il est né, au devant de laquelle sont ces inscriptions sur du bois, simplement :En esta casa es nacido, Erasmo theologo celebrado. Guy Patin aurait pu prélever l’épitaphe d’Érasme dans le récit de Monconys, mais, connaissant Andreas Masius, il ne l’aurait pas attribuée à l’improbable Louis Masius, dont seul a parlé Moréri en 1674. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : L’Esprit de Guy Patin (1709), Faux Patiniana II-4, note 15. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8217&cln=15 (Consulté le 07/10/2024) |