Note [2] | |
La cataracte, maladie des yeux qu’on savait traiter par la chirurgie au temps de Guy Patin, est une opacification du cristallin (lentille de l’œil) qui vient souvent avec la vieillesse : « C’est une taie ou petite peau qui se forme sur la prunelle de l’œil et qu’on lève adroitement avec une aiguille » (Furetière). On dfférenciait alors imparfaitement la cataracte du glaucome (du grec glaucos, nuance pâle ou grise de vert), « maladie des yeux qui arrive lorsque l’humeur cristalline se change en couleur verdoyante ou azurée ; car alors ceux qui ont cette maladie n’aperçoivent aucune lumière » (ibid.). Au chapitre xxv (De Glaucomate), livre v de son Ophtalmographia (2e édition, Louvain, 1648, page 218, v. note [49], lettre 176), Vopiscus Fortunatus Plempius a dit le glaucome incurable et voulu le bien distinguer de la cataracte :
L’opération de la cataracte consistait à luxer le cristallin opaque au fond de l’œil, à l’écart de l’axe de vision, et la vue revenait, mais sans la netteté que permettait la lentille perdue ; « On tient que l’invention d’abattre les cataractes fut trouvée par une chèvre qui, en se frottant et galant [grattant] contre les épines, abattit une taie qu’elle avait sur l’œil, ce qui lui fit recouvrer la vue » (ibid.). L’extraction de la cataracte, mère des opérations actuelles, ne fut inventée qu’au milieu de xviiie s. par Jacques Daviel. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 10 novembre 1644, note 2.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0116&cln=2 (Consulté le 06/12/2024) |