Note [2] | |
V. note [39], lettre 307, pour le ballet que jouait alors Louis xiv. Antoine Vallot (Journal de santé du roi, pages 80‑81, année 1653) a fourni des précisions sur sa maladie :
Le cristal minéral n’était pas de l’antimoine, mais « du nitre mis dans un creuset et dans un fourneau, qu’on fait fondre, sur lequel on jette diverses fois une once de fleur de soufre, qu’on y fait brûler et consumer » (Furetière). Le même Journal relate que sur la fin du même mois de mars 1653 survint un « flux de ventre du roi, fort opiniâtre, qui approchait de la dysenterie et de la nature du flux mésentérique [v. note [4], lettre 69], lequel dura plus de huit mois ». Vallot attribuait cette maladie à un abus de breuvages sucrés et artificiels, particulièrement de limonades, et d’oranges du Portugal, et à ce que le roi « voulut à son ordinaire, et contre les avis que j’avais donnés, garder religieusement le carême; » après la survenue des premiers symptômes. Cette dysenterie prolongée peut évoquer une amibiase ou une typhoïde (v. note [1], lettre 717). Le roi en guérit enfin, probablement moins par le fait des multiples remèdes qu’administra Vallot, que des bons effets d’une solide nature. |
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Correspondance complète et autres écrits de Guy Patin, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 1er avril 1653. Note 2
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