À André Falconet, le 20 janvier 1662, note 2.
Note [2]

L’archevêque de Sens était depuis août 1646 Henri-Louis de Pardaillan de Gondrin (v. note [9], lettre 229). Les Gondrin, depuis le xvie s. étaient marquis de Montespan et d’Antin (Adam). Saint-Simon (Mémoires, tome i, page 472, et tome ii, page 52) a évoqué ce « fameux duel » qui engagea quatre gentilshommes de chaque côté.

  • Du premier se trouvaient :

    1. Gaston Gruel, marquis de La Frette ;

    2. son frère Nicolas, marquis d’Amilly ;

    3. Tanneguy de Hangest, vicomte d’Argenlieu ;

    4. Pierre de Beauvillier, dit le chevalier de Saint-Aignan, frère du comte de Beauvillier (v. note [14], lettre 219).

  • En face combattaient :

    1. Adrien Blaise de Talleyrand, « qui se faisait appeler le prince de Chalais, mais sans rang ni prétention quelconque » (il était neveu de Henri [v. note [20], lettre 403], décapité en 1626) ;

    2. Louis Alexandre de La Trémoille, marquis de Noirmoutier, frère du duc Henri ;

    3. François de Grossoles, marquis de Flamarens ;

    4. Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis d’Antin ; fils de Roger Hector de Pardaillan de Gondrin (mort en 1661) et de Marie Christine Zamet, il était frère du marquis de Montespan, Louis-Henri, qui épousa, en février 1663, la fiancée éplorée du défunt, Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, future maîtresse de Louis xiv (de 1667 à 1669) (Coirault).

Antin fut tué par Beauvillier. L’affaire fit très grand bruit et une pluie de condamnations sévères tomba sur les survivants :

  • après un séjour à l’étranger, les frères Gruel revinrent à Paris et on ferma les yeux sur leur présence dans le royaume ;

  • Flamarens dut rester en Angleterre, Noirmoutier au Portugal, et Chalais en Espagne, « et de là par mer, en Italie, où il mourut sans enfants en février 1670, auprès de Venise, en allant trouver sa femme (Anne de Noirmoutier, future princesse des Ursins) qui l’attendait à Rome » ;

  • Beauvillier se retira en Hongrie et mourut en 1664 lors d’un combat contre les Turcs.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 20 janvier 1662, note 2.

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(Consulté le 29/03/2024)

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