De Reiner von Neuhaus, le 15 mai 1664, note 2.
Note [2]

Avec le lyrisme pompeux qui lui était coutumier, Reiner von Neuhaus rappelait à demi-mot que Guy Patin avait engagé leur correspondance par sa lettre du 18 mai 1662, puis l’avait prié, dans celle du 22 juin suivant, d’écrire une épigramme à placer dans les Familiæ Romanæ de son fils Carolus, qu’on imprimait alors à Paris. Ces vers (v. note [5], lettre latine 199) une fois écrits et insérés dans l’ouvrage, Neuhaus exulta quand il apprit par Johannes Antonides Vander Linden (à qui Patin l’avait écrit un peu avant la fin de sa lettre du 24 février 1663) que Louis xiv en personne avait demandé à Charles Patin de l’informer sur leur auteur.

Ayant ces souvenirs à l’esprit, on comprend mieux que, sous la plume de Neuhaus, les « tiares » [Tiaræ] figuraient la Couronne de France et « ces dieux apolliniens » [Apollini illi Dei], les Patin père et fils :

  • lointain précurseur de la tiare papale, la tiare antique était « l’ornement de tête autrefois en usage chez les Perses, les Arméniens, les Phrygiens, etc., qui servaient aux princes et aux sacrificateurs » (Fr. Noël) ;

  • v. note [8], lettre 997, pour le vaste domaine divin que les Grecs et les Romains attribuaient à Apollon (Phébus), incluant la médecine et les belles-lettres.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Reiner von Neuhaus, le 15 mai 1664, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9084&cln=2

(Consulté le 12/12/2024)

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