À André Falconet, le 3 janvier 1659, note 21.
Note [21]

« une maladie méritée » ; la cirrhose alcoolique demeure une cause fort commune d’hydropisie (v. note [12], lettre 8) et d’ascite. Guy Patin a déjà parlé de ce magistrat, en le disant corrompu, dans le post-scriptum de sa lettre à Charles Spon datée du 18 janvier 1658 (v. sa note [29]). Nicolas Quélain ou Quélin est le seul nom approchant dans la prosopographie de Popoff (no 2070), mais elle le dit mort en 1654 (quand d’autres sources donnent 1659).

Les Mémoires de Nicolas Goulas (Paris, 1889, tome 2, page 85) mentionnent la proscription du conseiller Quélin en 1645 pour réduire l’oppossition du Parlement contre l’édit du toisé (v. note [6], lettre 127).

Dans son historiette sur Mme la Princesse, Charlotte-Marguerite de Montmorency, l’une des nombreuses maîtresses du roi Henri iv, Tallemant des Réaux (tome i, pages 67‑74) évoque une Mme Quelin « qui eut l’honneur d’avoir sa part aux embrassements du roi », ajoutant en bas de page :

« Elle eut depuis un maître des comptes pour galant, qu’on appelait Nicolas. Il se rencontra en ce temps-là que M. Quelin, conseiller de la Grand’Chambre, son mari, {a} rapporta un procès pour un nommé Nicolas Fouquelin. Le président de Harlay, qui aimait à rire, fut ravi de cette rencontre et pour se divertir, toutes les fois qu’il pouvait faire venir cela à propos, il faisait redire à ce bonhomme le fait de ce procès afin d’avoir le plaisir de lui entendre dire Nicolas Fouquelin. Quelin, conseiller à la Grand’Chambre dit qu’il est fils de Henri iv. Il est vrai qu’il fait assez de tyrannie aux marchands de bois de l’île Notre-Dame {b} pour n’être pas fils d’un particulier ; mais il n’a que cela de royal. »


  1. Et sans doute le père du Quelin dont parlait ici Guy Patin.

  2. L’île Saint-Louis.

Comme Patin, en lui donnant l’âge de 66 ans en 1659, plaçait la naissance de Quelin en 1593, on peut déduire qu’il usurpait son ascendance royale : il semble qu’Henri iv n’ait connu Mme Quelin qu’en 1600, et il n’est de toute façon pas vraisemblable qu’il l’ait approchée avant la reprise de Paris en 1594 (Adam).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 3 janvier 1659, note 21.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0551&cln=21

(Consulté le 12/10/2024)

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