À Charles Spon, le 30 août 1655, note 3.
Note [3]

Johann Heinrich i Hottinger (Zurich [Tigurum] 1620-5 juin 1667), théologien luthérien et orientaliste suisse, avait d’abord été secrétaire de l’orientaliste Golius (v. note [5], lettre latine 66) qui le perfectionna dans les études hébraïques. Il avait professé ensuite l’histoire ecclésiastique et les langues orientales à Zurich (1643), puis à Heidelberg où il passa trois ans. Hottinger allait prendre possession d’une chaire à Leyde lorsqu’il se noya en traversant la Limath. Ce savant a fait faire un grand pas aux études orientales en fondant une imprimerie arabe à Heidelberg et en publiant divers extraits d’ouvrages syriaques et arabes (G.D.U. xixe s.).

Guy Patin citait ici trois de ses ouvrages.

  1. Thesaurus philologicus, seu Clavis Scripturæ : qua quicquid fere Orientalium, Hebræorum maxime, et Arabum, habent Monumenta de Religione, ejusque variis speciebus, Judaismo, Samaritanismo, Christianismo, Muhammedismo, Gentilismo ; De Theologia et Theologis ; Verbo Dei αγραφω et εγγραφω ; variis Bibliorum Exemplaribus ; Fontium Hebræorum Integritate ; Scripturæ Accidentibus, Partibus, Distinctionibus, Sensu et Commentariis. De Targumin seu Paraphrasibus Chaldaicis, Syriacis, Arabicis, Persicis, Samaritanis, Græcis et Latinis ; De Masora et Kabbala ; De singulorum V.T. Librorum, Canonicorum et Apocryphorum, Authoritate in genere, et de Lege, Prophetis et Prophetiis in specie, etc. breviter et aphoristice ita reseratur, et aperitur, ut multiplex inde ad Philologiæ et Theologiæ studiosos fructus redundare possit.

    [Le Trésor philologique ou la Clé de l’Écriture, qui dévoile et découvre, de manière brève et aphoristique, presque tout ce que les ouvrages des Orientaux, principalement des Hébreux et des Arabes, contiennent à propos de la religion, dans ses différentes déclinaisons, judaïsme, samaritanisme, christianisme, mahométisme, gentilisme : de la théologie et des théologiens ; de la Parole divine, écrite et non écrite ; des divers exemplaires des Bibles ; de la totalité des sources hébraïques ; des égarements, parties, distinctions, sens et commentaires de l’Écriture ; du Targum ou paraphrases chaldéennes, syriaques, arabes, perses, samaritaines, grecques et latines ; de la Massore et de la Cabale ; {a} de l’authenticité de chacun des livres de l’Ancien Testament, canoniques et apocryphes, en général, et de la Loi, des prophètes et des prophéties, en particulier, etc. ; de sorte que puissent en rejaillir d’abondants fruits pour ceux qui étudient la théologie et et la philologie]. {b}


    1. V. note [27] du Borboniana 1 manuscrit.

    2. Zurich, Joh. Jacobus Bodmerus, 1649, in‑4o de 616 pages.

  2. Les trois premiers tomes de l’Historiæ ecclesiasticæ… [Histoire de l’Église…] (Zurich, 1651-1667, 9 volumes in‑8o, avec variantes de titre), histoire qui va du commencement de l’ère chrétienne au xvie s. :

    1. Historiæ ecclesiasticæ, Novi testamenti, Enneas seu pars i. Qua res Christianorum, Judæorum, Gentilium, Muhammedanorum, juxta novem post natum Christum primorum Seculorum seriem, breviter, succincte et aphoristice primo proponuntur ; fusius deinde explicantur : Capita etiam doctrinæ, tum veræ, per commodam et luculentam, uniuscuisque Seculi, Συμβιβασιν ; tum falsæ, per ελεγχον subjiciuntur, sicque ad multiplicem usum, necessariamque rerum Ecclesiasticarum notitiam applicantur…

      [Neuvaine du Nouveau Testament, ou première partie de l’Histoire de l’Église. D’abord, sont présentées, de manière brève, succincte et aphoristique, les affaires des chrétiens, des juifs, des gentils et des mahométans pendant chacun des neuf premiers siècles qui ont suivi la naissance du Christ ; pour être ensuite expliquées plus en détail. Suivent aussi les chapitres de la doctrine, tant vraie, par une présentation commode et précise de chacun des siècles, que fausse, par élégie ; et le tout est ainsi destiné à de multiples usages, et à la connaissance nécessaire des affaires de l’Église…] ; {a}

    2. Historiæ ecclesiasticæ, Novi testamenti Dyas, seu pars ii. Qua res…, juxta duorum, x. et xi. post Christum natum Seculorum seriem…

      [Dyade du Nouveau Testament, ou deuxième partie de l’Histoire de l’Église. Les affaires… pendant les x e et xi e siècles qui ont suivi la naissance du Christ…] ; {b}

    3. Historiæ ecclesiasticæ, Novi testamenti Trias seu pars iii. Qua res…, juxta trium, xii. xiii. et xiv. post Christum natum Seculorum seriem…

      [Triade du Nouveau Testament, ou troisième partie de l’Histoire de l’Église. Les affaires… pendant les xii e, xiii e et xiv e siècles qui ont suivi la naissance du Christ…]. {c}


      1. Johann Heinrich Hamberger, 1651, 677 pages.

      2. id. 1651, 599 pages.

      3. id. 1653, 962 pages.

        V. note [1], lettre 432, pour les 4e et 5e parties, parues en 1654 et 1655.


  3. Dissertationum miscellanearum πεντας : i. De Abusu Patrum. ii. Catalogus scriptorum ecclesiasticorum supposititiorum. iii. Specimen philosophiæ historicæ. iv. Irenicum Helveticum. v. Methodus legendi historias Helveticas.

    [Cinq livres de dissertations variées : i. Les Abus des Pères ; ii. Catalogue des faux écrivains ecclésiastiques ; iii. Spécimen de philosophie historique ; iv. Irénique {a} helvète ; v. Méthode pour lire les histoires helvètes]. {b}


    1. Discours destiné à pacifier les discordes religieuses.

    2. Zurich, Johann Jakob Bodmer, 1654, in‑8o de 631 pages.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 30 août 1655, note 3.

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(Consulté le 26/04/2024)

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