À Charles Spon, le 12 septembre 1645, note 4.
Note [4]

Angers (Maine-et-Loire), sur la Mayenne, est la capitale de l’Anjou. Elle possédait un évêché suffragant de Tours. Son Université, fondée en 1364 par Charles v, possédait trois facultés, de médecine, de droit et de théologie.

Polycarpe Sengeber : Disceptatio de mutuo, adversus Claudii Salmasii novum dogma [Discussion sur l’emprunt, contre le nouveau dogme de Claude i Saumaise] (Paris, Vve Dupuis, 1646, in‑8o).

Gilles Ménage s’est souvenu de lui en deux passages de ses Menagiana.

  • Tome premier, page 286 :

    « Polycarpe Sengeber de Brunswick, qui a écrit un traité de Mutuo contre M. Saumaise, a été mon maître en droit. Il disputa une chaire de droit de l’Université d’Angers, contre un nommé Macquin. Comme je ne m’épargne point pour mes amis et pour ceux que je considère, je ne m’oubliai point pour lui rendre service dans cette occasion ; mais Macquin lui fut préféré parce qu’il en savait plus que lui. Néanmoins, à cause de son mérite et de sa capacité d’ailleurs, {a} Messieurs d’Angers lui firent une pension de cent écus par an pour l’obliger de demeurer dans leur ville ; et M. de Boislève, {b} conjointement avec quelques autre spersonnes, lui en donna autant : de sorte qu’il avait sic cents livres chaque année. On voulut l’accuser d’avoir corrompû ses juges, mais je fus son défenseur. »


    1. En d’autres matières.

    2. V. note [22], lettre 430.

  • Tome second, page 133‑134 :

    « Sengeber, mon maître en droit, a écrit contre le livre de Mutuo de M. Saumaise, à qui l’on envoyait les feuilles de l’ouvrage à mesure qu’on les imprimait ; et M. Saumaise m’écrivit sur ce sujet que Sengebere ne lui disait pas d’injures, mais que ses railleries n’étaient pas moins piquantes que des injures. Il me manda en même temps qu’il répondrait ; mais Singebere avait mieux développé la matière que lui, et il ne répondit pas. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 12 septembre 1645, note 4.

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(Consulté le 27/04/2024)

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