Note [4] | |
« et je ne suis en effet pas solvable, mais je ne serai pas un débiteur ingrat. » L’épître dédicatoire latine du traité De pharmacorum purgantium Facultatibus [Les Facultés des médicaments purgatifs] de Guillaume Dupuis (Lyon, 1654, v. note [29], lettre 277) est signée par le libraire Michel Duhan et commence par cette apostrophe :
Duhan (traduit du latin) y attribue entièrement à Patin l’initiative de faire reparaître les deux petits livres de Guillaume Dupuis, « qui, avec une mémorable hardiesse, a entrepris d’explorer les causes les plus reculées du pouvoir cathartique et d’extraire leur vérité du fond du puits de Démocrite » : jouant sur le nom de l’auteur, la gravure de frontispice montre un homme qui s’apprête à descendre dans un puits, assisté par deux vieillards barbus en longue robe ; celui de gauche lui passe un flambeau ; celui de droite s’apprête à actionner la manivelle qui déroulera la corde que tient l’explorateur ; on lit sur le bas du puits : Δημοκριτου Φρεαρ [Le puits de Démocrite] (v. note [2], lettre 334). Duhan remercie ensuite Patin d’y avoir ajouté, pour le plus grand profit des lecteurs, « l’avis de Jacques ii Cousinot, homme incomparable qui fut archiatre il n’y a pas si longtemps, et professeur royal, sur la Faculté purgative des médicaments, tiré de ses leçons » (v. note [37], lettre 332). Au passage, le libraire ne manque pas de pincer la corde sensible (ce qui mène à se demander si Charles Spon ne tenait pas la plume de Duhan) :
Le tout dégouline de flatteries pompeuses et s’achève sur cette souscription :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 10 avril 1654, note 4.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0345&cln=4 (Consulté le 09/12/2024) |