À Charles Spon, le 24 mai 1650, note 40.
Note [40]

Louis-Charles-Gaston de Nogaret de Foix (1627-Lyon 28 ou 29 janvier 1658), fait comte de Candale en février 1639, puis duc de La Valette (dit de Candale) le 5 novembre 1649, était le fils unique du duc d’Épernon, Bernard de Nogaret de La Valette (v. note [13], lettre 18) alors gouverneur de Guyenne enlisé dans la révolte de Bordeaux, et de Gabrielle-Angélique, fille légitimée de France, marquise de Verneuil. Après avoir été nommé commandant en Guyenne en février 1649, Candale reçut en juin suivant la survivance de la charge, tenue par son père, de colonel général de l’infanterie française. Le 18 du même mois, il avait été un des protagonistes de la « soupe frondée » (v. note [4], lettre 190). Le 1er février 1651, La Valette allait recevoir le gouvernement et la lieutenance générale de la Basse et Haute-Auvergne. En septembre 1652, il devint lieutenant général des armées du roi et partit prendre le commandement des armées de Guyenne après la désertion d’Harcourt. Il dirigea dès lors les opérations militaires dans la province. Ensuite, il servit dans l’armée de Catalogne sous le prince de Conti et le maréchal d’Hocquincourt. Après le départ du prince de Conti, La Valette eut le commandement en chef et s’empara du bourg de Lingoustre (Jestaz et G.D.U. xixe s.).

Contrairement à la volonté de son père, La Valette n’épousa pas Anne-Marie Martinozzi (v. note [4], lettre 326), nièce de Mazarin, et mourut sans alliance ; la mazarinette finit, quant à elle, par épouser le prince de Conti./p>

Retz (Mémoires, page 621) :

« M. le cardinal […] avait une passion effrénée pour l’alliance de M. de Candale, qui n’avait rien de grand que les canons ; {a} et M. de Candale, dont le génie était au-dessous du médiocre, était gouverné par l’abbé d’Estrées, présentement cardinal, {b} qui a été dès son enfance l’esprit du monde le plus visionnaire et le plus inquiet. Tous ces caractères différents faisaient une espèce de galimatias inexplicable dans les affaires de la Guyenne. »


  1. Les canons en dentelle de sa culotte.

  2. César d’Estrées (1628-1714), évêque-duc de Laon en 1655, cardinal en 1672, était fils du maréchal-duc, François-Annibal (v. note [7], lettre 26).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 24 mai 1650, note 40.

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(Consulté le 13/12/2024)

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