À Charles Spon, le 4 février 1650, note 43.
Note [43]

Le 21 janvier, trois jours après l’arrestation des princes, la princesse douairière de Condé s’était retirée à Chantilly avec sa belle-fille, épouse de M. le Prince, et le jeune duc d’Enghien, accompagnés de l’abbé Bourdelot, leur médecin. Le bruit de leur départ pour Seurre (Bellegarde, v. note [7], lettre 221) était sans doute faux : Mlle de Montpensier (Mémoires, volume 1, page 247) les a dits avoir quitté Chantilly pour Montrond (Cher) à la mi-avril ; Guy Patin a corrigé son erreur au début du post-scriptum.

Henri-Jules de Bourbon (1643-1709) fut duc d’Enghien jusqu’à la mort de son père, le Grand Condé, en 1686, puis devint le cinquième prince de Condé. Tout enfant, sa mère lui fit jouer un rôle dans la Fronde. Plus tard, il combattit avec son père dans les rangs des Espagnols, rentra en grâce en même temps que lui, le suivit dans les campagnes de Franche-Comté, de Hollande et du Rhin, et lui sauva la vie au combat de Senef (1674). Henri-Jules épousa en 1663 Anne de Bavière, princesse Palatine (v. note [10], lettre 533). Vers la fin de sa vie, il tomba dans la plus étrange des folies, s’imaginant qu’il était mort et n’acceptant de nourriture que quand les médecins lui eurent persuadé que les morts mangeaient quelquefois (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 4 février 1650, note 43.

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(Consulté le 26/04/2024)

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