Note [45] | |
triade 85. Ce texte est à nouveau anachronique, dans le cadre de propos attribués à Nicolas Bourbon (mort en 1644), car il cite textuellement un passage de la Defensio regia [Apologie royale], que Claude i Saumaise a écrite pour condamner l’exécution du roi Charles ier de Grande-Bretagne. {a} Dans la première édition latine de ce livre, parue la même année, {b} la citation appartient au chapitre vii, pages 364‑365. {c} En voici la traduction française, faite par Saumaise lui-même (Paris, 1650, page 424) : {d}« Ce fut ainsi que Darius se trouva redevable de l’empire de Perse au hennissement de son cheval, pource que les compétiteurs avaient convenu {e} que celui-là serait roi de qui le cheval hennirait le premier dans le lieu de l’assemblée. {f} Il est vrai qu’en ces rencontres, ce n’est pas proprement le sort qui crée les rois, mais bien celui qui conduit le sort, de même que tout ce que nous appelons fortune : c’est-à-dire Dieu. Celui-là est sans dispute la première et la vraie cause de l’établissement des rois ; mais sous cette maîtresse roue, il y a deux ressorts dépendants, ou deux causes secondes, {g} qui servent à cette grande action : la volonté des hommes et le sort. L’Écriture Sainte même donne un exemple du second lorsque, parlant du disciple qui devait occuper la place du perfide apôtre qui avait vendu le Seigneur, elle nous dit que la sainte compagnie des fidèles en remit l’élection au sort, {h} [avec cette confiance que Dieu ferait voir son choix pour celui sur qui le sort tomberait, et le jugerait le plus digne pour remplir cette importante charge]. » {i} |
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Triades du Borboniana manuscrit, note 45. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8212&cln=45 (Consulté le 18/09/2024) |