À André Falconet, le 31 juillet 1669, note 5.
Note [5]

V. notes [7], lettre 953, pour la démission du duc Mazarin, Armand-Charles de La Meilleraye, et [35], lettre 508, pour Henri de Daillon, comte du Lude.

Léon Potier (1620-1704), marquis puis duc de Gesvres, était le fils de René Potier, comte puis duc de Tresmes (v. note [20], lettre 216), et frère cadet de Louis, mort en 1643 au siège de Thionville (v. note [2], lettre 89). Premier capitaine des gardes en survivance de son père, en 1651, Léon était alors promu premier gentilhomme de la chambre. En 1670, à la mort de son père, il devint duc, mais le duché de Tresmes prit alors le nom de duché de Gesvres.

Saint-Simon (Mémoires, tome i, pages 677‑678) a dépeint sa fatuité et son caractère exécrable :

« Ce vieux Gesvres était le mari le plus cruel d’une femme de beaucoup d’esprit, de vertu et de biens, qui se sépara de lui, et le père le plus dénaturé d’enfants très honnêtes gens qui fut jamais. […] Ses équipages étaient superbes en chevaux, en harnais, en voitures, en livrées, qui se renouvelaient sans cesse, et ses écuries pleines des plus rares chevaux de monture, sans en avoir jamais monté un depuis plus de trente ans ; son domestique prodigieux, ses habits magnifiques et ridicules pour son âge. Quand on lui parlait de ses grands revenus, du mauvais état de ses affaires malgré sa richesse, du désordre de sa maison, et de l’inutilité et de la folie de ses dépenses, il se mettait à rire et répondait qu’il ne les faisait que pour ruiner ses enfants. Il disait vrai, et il y réussit complètement. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 31 juillet 1669, note 5.

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(Consulté le 02/12/2024)

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