À Heinrich Meibomius, les 31 juillet et 31 août 1664, note 6.
Note [6]

Jacobus Tappius (Jacob Tappe, Hildesheim 1603-Helmstedt 1680), docteur et professeur de médecine à Helmstedt, était premier médecin d’Auguste le Jeune, duc de Brunswick-Wolfenbüttel (v. note [1], lettre 428). Son livre le plus connu est intitulé :

Oratio de Tabaco eiusque hodierno abusu habita a Jacobo Tappio Med. D. eiusdemque Prof. Publico cum Magistratu academico in Illustri Iulia quartum abiret proprid. Id. Ianuarii m dc liii.

[Discours sur le tabac et l’abus qu’on en fait aujourd’hui, que Jacobus Tappius, docteur en médecine, et professeur public de cette discipline, a prononcé le 12 janvier 1653 en quittant pour la quatrième fois la charge de magistrat académique en l’illustre Academia Julia]. {a}

L’ouvrage se conclut (édition de 1689, pages [E vo]‑[E2 vo]) sur un poème allégorique intitulé Threnodia Nicotianæ miserabiliter vexatæ [Complainte de Nicotiane {b} misérablement malmenée], qui se termine sur ce qui arrivera après qu’on aura banni la consommation du tabac :

Tunc mea stirps cultis secure crescet in hortis,
Et me non ignis sed Fati finiet hora :
Tunc hominis, demum mucos cineresque perosi,
Non sentina magis, putrisque cloaca, cerebrum,
Nec fumi, velut ante fuit, domus atque caminus,
Sed
Rationis erit sedes : in seque reversus
Ceu post liminio tractabit seria mundus
.

[Alors, ma racine poussera tranquillement dans de beaux jardins et au lieu du feu, c’est le destin qui sonnera ma dernière heure. Alors, le cerveau de l’homme, ayant enfin pris les crachats et les cendres en détestation, au lieu d’un égout et d’un cloaque putride, résidence et foyer de la fumée, redeviendra le siège de la raison. Après quoi, ayant retrouvé sa pureté première, il se consacrera de nouveau aux choses sérieuses].


  1. Helmstedt, Henning Müller, 1653, in‑4o ; rééditions en 1660, 1673 et 1689.

  2. V. note [18], lettre 822.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Heinrich Meibomius, les 31 juillet et 31 août 1664, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1344&cln=6

(Consulté le 24/04/2024)

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