À Johann Georg Volckamer, le 27 novembre 1664, note 6.
Note [6]

Dans l’Énéide, Sinon, cousin d’Ulysse, est l’espion grec, modèle du traître habile et menteur qui fit pénétrer le fameux cheval de bois, rempli de soldats ennemis, dans la ville de Troie et ouvrit la porte qui était ménagée dans son flanc (chant ii, vers 195‑198) :

Talibus insidiis periurique arte Sinonis
credita res, captique dolis lacrimisque coactis
quos neque Tydides nec Larisæus Achilles,
non anni domuere decem, non mille carinæ
.

[Voilà par quelles traîtrises, par quel art du parjure, le perfide Sinon a su se faire croire. Ses mots rusés, ses fausses larmes ont capté ceux que le fils de Tydée, Achille de Larissa, dix ans de guerre et mille vaisseaux n’avaient pu dompter]. {a}


  1. En déplorant la traîtrise qui a causé la défaite de Troie, ces vers illustrent le fait que, dans son Énéide, Virgile a transformé Ulysse, héros grec de L’Iliade d’Homère, en Énée, héros troyen (v. note [14], lettre d’Adolf Vorst datée du 4 septembre 1661).

Guy Patin se souvenait ici de son ami Jean-Pierre Camus, évêque de Belley (mort en 1652, v. note [9], lettre 72), ennemi acharné des jésuites.

V. note [16], lettre 7, pour intus et in cute [jusqu’au bout des ongles].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 27 novembre 1664, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1358&cln=6

(Consulté le 27/04/2024)

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