Note [6] | |
Les pages 96‑97 du recueil intitulé De l’Origine et établissement du Parlement, et autres juridictions royales étant dans l’enclos du Palais royal de Paris. Par Pierre de Miraumont, {a} écuyer, conseiller du roi, lieutenant général en la Prévôté de l’Hôtel et grande Prévôté de France, {b} correspondent à l’année 1544 des Noms et surnoms des seigneurs, maîtres, souverains et présidents du Parlement, depuis l’établissement d’icelui à Paris jusqu’à < aujourd’>hui : « Maître Augustin de Thou < fut reçu > président, {c} et décéda en mars, au dit an. Et porte la réponse de la Cour à la semonce d’assister à son convoi, que “ la bonté, intégrité et grande vertu du défunt, Quibus in hoc senatu, tantisper dum vixit, præclare, et omnium voto excelluit, {d} ont bien mérité que non seulement lui soit prêté l’honneur funèbre, qui a accoutumé être fait aux présidents de la Cour, mais que par ci-après un tel personnage, Donec erit iuris cultor, rectique senatus intempestivum lugeat exitum. ” » {e} Les mouches dont on faisait commerce étaient les mouches à miel, autre nom des abeilles. Furetière a ainsi résumé ce qu’on en savait alors, avec la charmante naïveté d’antan, mais aussi quelques déroutantes approximations, peu ordinaires sous la plume de cet excellent lexicographe : « Insecte volant, grosse mouche qui a un aiguillon fort piquant, et qui fait le miel et la cire. Swammerdam {a} en fait la description, aussi bien que des bourdons appelés fuci, qui sont les mâles. À l’égard des abeilles qui font le miel, qu’il appelle, apes operariæ, {b} il dit qu’on ne peut découvrir si elles sont mâles ou femelles ; mais dans le roi et les bourdons, les parties qui servent à la génération sont très perceptibles. Jean de Hoorn, {c} fameux anatomiste, a fait voir les œufs des abeilles dans la femelle, que l’on nomme ordinairement le roi. Elles ont un tissu dont elles sont enveloppées, qui est ourdi de même que celui des vers à soie. Swammerdam montre aussi des rayons de miel, où l’on voit les appartements du roi, de la reine et des autres abeilles ; et l’aiguillon de celui qu’on nomme roi a trois doubles, {d} et il fait voir ses testicules avec sa verge. On y découvre sensiblement les poumons, composés de deux petites vessies. Leur gouvernement ne consiste que dans un amour mutuel, sans qu’elles aient la moindre supériorité les unes sur les autres. Les abeilles servent d’aliment aux hirondelles, qui ont l’adresse de les prendre en volant. C’est pourquoi lorsqu’il va pleuvoir, et qu’il y a peu de ces petits animaux dans l’air, elles descendent vers la terre pour y chercher leur aliment : d’où est venue l’erreur de croire qu’elles prédisent la pluie. […] Il y a une espèce d’abeilles sauvages qu’on trouve dans les jardins et dans les bois. Swammerdam en fait voir de six sortes. Il y en a qui ont des cornes fort longues ; d’autres, dont le corps est velu. Mouffet {e} les appelle abeilles solitaires, dont le nid est fait de gravis de sable et d’argile. Il fait voir aussi sept sortes de guêpes. Il y en a aussi de bâtardes, qu’on appelle pseudosphecæ. Hoeffnagel {f} en a dépeint de 24 sortes, entre lesquelles il y a une mouche à trois queues, en latin vespa. Il y en a une que Goedart appelle gloutonne et dévorante, que quelques-uns nomment muscalupus, {g} parce qu’elle dévore sa proie avec les dents. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Bornoniana 4 manuscrit, note 6. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8205&cln=6 (Consulté le 14/11/2024) |