Note [7] | |
Georges Scharpe, d’origine écossaise (Édimbourg vers 1580-Bologne le 24 août 1637, jour de son 59e anniversaire selon le Patiniana, v. note [44] de sa 3e partie) fut reçu docteur en médecine de l’Université de Montpellier en 1607. Il participa au concours ouvert en 1617 à la mort de Jean Varanda (v. note [2], lettre 145) et de Pierre Dortoman, et fut admis dans la chaire de Varanda, une des quatre créées en 1498. Son appartenance à la Religion réformée n’avait pas été un obstacle car il était le protégé par l’évêque de Montpellier, Pierre de Fenoillet, qui d’ailleurs finit par le convertir au catholicisme. Scharpe professait aussi les belles-lettres, ayant enseigné à la Faculté des arts de Montpellier dans la chaire protestante dès 1601, c’est-à-dire avant d’avoir entrepris des études médicales. Il y enseigna jusqu’en 1619, soit jusqu’à sa nomination comme professeur dans l’Université de médecine. Scharpe assura aussi les fonctions de médecin des pauvres de l’hôtel-Dieu Saint-Éloi de 1607 à 1609. Lors du siège de la ville en 1622, il fut requis par les consuls, avec d’autres médecins, pour soigner les soldats de l’armée de Rohan. En 1631, il visita des malades suspects de peste. En 1634, il quitta Montpellier pour aller occuper la chaire de médecine théorique que le sénat de Bologne avait créée pour lui. Il s’était marié protestant à Montpellier avec Françoise de La Combe, de qui il eut plusieurs enfants, dont trois étudièrent la médecine à Montpellier : Claude, Jacques et Jules-Georges (v. note [16], lettre 584). Sa chaire de Montpellier revint à Jacques Duranc qui l’avait suppléé durant son séjour en Italie. Sa chaire de Bologne revint à Neill Glacan. Son seul ouvrage dont on trouve une trace est posthume : Georgii Scharpii institutionum medicarum pars prima a Claudio authoris filio in lucem edita [Première partie des Institutions médicales de Georges Scharpe, éditée par Claude, fils de l’auteur] (Bologne, Jacobus Montius, 1638, in‑4o) (Dulieu). Guy Patin a plusieurs fois qualifié Georges Scharpe de grand ivrogne. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 29 octobre 1647, note 7.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0147&cln=7 (Consulté le 11/12/2024) |