Note [74] | |
Femme exceptionnellement douée et très hautement estimée par les lettrés de son siècle, Anna Maria van Schurman (Cologne 1607, Viewert, Frise 1678) avait appris le latin, le grec, l’hébreu, l’éthiopien, et cultivé en même temps la musique, la peinture, la sculpture et la gravure. Sa réputation s’étant répandue à l’étranger, la reine Christine, la duchesse de Longueville, la princesse Louise-Marie de Gonzague vinrent la visiter à Utrecht, où elle vivait avec sa famille depuis 1615, comme le prodige du sexe féminin. Vers la fin de sa vie, elle se jeta avec ardeur dans le piétisme et offrit un asile chez elle au visionnaire Labadie (v. note [15], lettre 500) quand, forcé de quitter Genève, il se réfugia en Hollande. On a même prétendu qu’ils contractèrent ensemble un mariage secret (G.D.U. xixe s.). Elle venait de publier les : Nobilis Virginis Annæ Mariæ a Schurman, Opuscula Hebræa, Græca, Latina, Gallica, Prosaica et Metrica. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 7 février 1648, note 74.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0150&cln=74 (Consulté le 15/01/2025) |