À Claude II Belin, le 18 octobre 1630, note 8.
Note [8]

Emploi de deux adjectifs qui appartenaient au vocabulaire de la médecine humorale, où les maladies internes sont attribuées à un déséquilibre (ou intempérie) entre les quatre humeurs du corps (v. note [4], lettre de Jean de Nully, datée du 21 janvier 1656) : sang (v. note [36], lettre latine 98), bile, mélancolie (bile noire ou atrabile) et phlegme (lymphe).

  • Cacochyme est qualitatif et vient de cacohymie (de kakos, mauvais, et khumos, suc, en grec) : présence et rétention d’une ou plusieurs humeurs viciées (peccantes) à l’intérieur du corps, aboutissant à leur mauvais mélange. V. notule {b}, note [36], lettre latine 98, pour l’euchymie, qui désignait leur bon mélange.

  • Pléthorique est quantitatif et vient de pléthore (plêthorê, plénitude) : volume excessif de sang dans le corps. Quand la surabondance concernait une autre humeur que le sang, on parlait plutôt de plénitude (v. note [46], lettre 433).

« La pléthore et la cacochymie sont les causes antécédentes de toutes les maladies » (Furetière).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 18 octobre 1630, note 8.

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(Consulté le 07/12/2024)

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