À Charles Spon, le 24 novembre 1642, note 8.
Note [8]

« en ces temps fort corrompus ».

V. note [14], lettre 71, pour les Épîtres d’Érasme. Il a conçu ses Colloques comme un manuel scolaire pour aider les élèves à apprendre le latin, mais ils ne ménagent ni les partisans de la Réforme, ni les ordres religieux romains. Ils connurent un très grand succès.

  • Leur embryon a été un petit manuel de conversation courante :

    Familiarium colloquiorum formulæ. Et alia quædam per Erasmum recognita

    [Formules des colloques familers. Et autres textes qu’Érasme a revus]. {a}

  • Le contenu s’est enrichi au fil des éditions successives. Guy Patin faisait ici allusion aux :

    Colloquiorum familiarium opus, Des. Erasmo Roterodamo Autore

    [Recueil des Colloques familiers, par Dés. Érame]. {b}


    1. Louvain, Theodoricus Martinus, 1519, in‑4o de sept feuilles contenant deux conversations entre sept personnages.

    2. Lyon, Sébastien Gryphe, 1542, in‑8o de 689 pages, contenant 64 colloques.

    .

Imprimeurs d’origine allemande au xve s., les Gryphe (Gryph ou Gryphius), dont la marque était un griffon (v. note [31], lettre 477), s’étaient établis dans les diverses capitales d’Europe. Le plus réputé a été Sébastien Gryphe (Souabe 1493-Lyon 1556), qui avait installé son imprimerie à Lyon. Il employait, le plus ordinairement, le caractère italique. Ses éditions, qui ont paru de 1521 à 1555, sont au nombre d’environ 300. Son frère, François, exerça à Paris et se servit surtout du caractère romain. Un autre frère, Jean, imprima vers la même époque à Venise sous le nom de Griffio (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 24 novembre 1642, note 8.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0073&cln=8

(Consulté le 29/03/2024)

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