« Notre roi a été saigné deux fois pour un choléra morbus, dont il est heureusement venu à bout. »
Antoine Vallot a consigné l’incident dans le Journal de santé du roi Louis xiv (année 1668, pages 163‑164) :
« Sa santé n’a point été altérée le reste de la présente année, sinon qu’au 17e du mois d’août, Sa Majesté fut travaillée d’un choléra morbus, {a} avec des violences extrêmes et des accidents fort extraordinaires qui auraient rendu le mal plus grand et plus périlleux si l’on n’y avait apporté promptement les remèdes nécessaires, particulièrement la saignée, les potions convenables, les lavements détersifs et anodins, les opiats cordiaux et les fomentations appliquées sur les parties cruellement affligées de gouttes crampes. {b} Tous ces soins soulagèrent promptement le roi qui, dans son extrême faiblesse, avait besoin de ce secours ; et quoique toutes les choses eussent très bien réussi, nous ne laissâmes d’avoir le lendemain une furieuse atteinte d’une forte dysenterie, qui ne dura pas plus de 24 heures parce que tout sur le champ j’ordonnai mes remèdes ordinaires, dont je me sers en semblables occasions, qui firent un effet si surprenant que le mal cessa plus tôt que le roi n’avait espéré. Mes ordonnances sont dans l’office du roi, entre les mains de Messieurs les apothicaires. »
- V. note [24], lettre 222.
- V. note [4], lettre de Hugues ii de Salins, datée du 3 mars 1657.
|