Jean GRANAT
DCD, DSO, CES d’Anthropologie
et Frédérique VALENTIN

Lors de la rénovation du Conservatoire National des Arts et Métiers, à Paris, une fouille a été ouverte dans le chœur de l’église Saint-Martin-des-Champs, qui en fait partie. Madame Catherine Brut de la Commission du Vieux de Paris et son équipe y ont découvert un cercueil en plomb, en partie détérioré, qui renfermait un squelette. Une plaque métallique gravée donne l’état civil du défunt : un Abbé de Saint- Martin-des-Champs, décédé le 23 juillet 1781, à l’âge de 68 ans 7 mois 15 jours.

La présence d’un fil d’or, reliant entre elles trois dents mandibulaires, a été d’emblée remarquée (fig.1), évoquant de nombreuses questions sur les habitudes et l’hygiène des Parisiens du XVIIIème siècle.

L’étude anthropologique a été confiée à Frédérique Valentin, et Jean Granat a examiné le complexe maxillo-dentaire (Valentin et Granat, 1997).

ETUDE ANTHROPOLOGIQUE

Généralités

La stature de cet abbé, estimée à 1.71m, est élevée. Il devait être en bonne santé. La cause de sa mort est inconnue.

Les seules atteintes osseuses affectant ce squelette sont des lésions dégénératives banales liées sans doute à son âge.

Les deux pieds montrent un hallux valgus dont la cause probable est le port de chaussures à talon dont l’usage était courant parmi les notables du XVIIIème siècle.

Figure 1 : Ligature en fil d’or

Plusieurs variations anatomiques ont été relevées ( traces d’os médio-palatin bilatéral, foramen de Civinni incomplet à gauche, cunéiforme médial bipartite à droite). Ces caractères correspondent à des innovations (Crubézy, 1992) c’est à dire à des caractères phénotypiques inhabituels. Leur étiologie n’est pas précisée. Si leur héritabilité se confirme, leur présence et leur association chez cet individu pourraient résulter de mariage en cercle social restreint, voire familial ou consanguin.

Crâne

Le crâne est mésocéphale, de grandes dimensions absolues et de forte capacité (environ 1470 cm3). Fait curieux, il reste un îlot de cuir chevelu avec quelques cheveux.

Une déformation affecte l’orbite droite, le temporal gauche et le zygomatique gauche qui présente une fracture avec déplacement, difficilement explicable. Il n’y a pas de trace de cicatrisation (fig. 2). Un traumatisme peut donner un tel déplacement, comme il est possible de le constater sur des clichés radiologiques. Sur ce crâne, cette fracture est-elle survenue post-mortem ou bien est-elle éventuellement la cause du décès ? Impossible de répondre.

Figure 2 : Vues du crâne : A, latérale droite B, postérieure C, faciale D, inférieure

La mandibule, courte et large, est complète. L’éminence mentonnière et les tubercules mentonniers sont saillants. A la face interne, les apophyses géni correspondent au type III B de Heim (1963). La branche montante est haute et étroite.

Une corrosion post-mortem altère en surface la corticale de la face antérieure de la symphyse, sur toute la hauteur de l’os. Le rempart alvéolaire a été en partie détruit. Le côté gauche du corps mandibulaire est aussi endommagé par endroits ( fig. 3).

Figure 3 : Mandibule vue de face et de profil gauche.

LE COMPLEXE ALVEOLO-DENTAIRE

Denture

Au niveau de la denture, un bilan dentaire approfondi a été effectué, dont le schéma est représenté sur la figure 4. Les dents ne sont pas ou très peu cariées.

Au maxillaire, la seconde molaire droite est réduite à l’état de racines, reliées ensemble par le plancher de la chambre pulpaire ; elle a certainement été détruite par une carie importante. Elle fait donc exception.

Onze dents sont absentes (7 maxillaires et 4 mandibulaires), leurs alvéoles sont comblés, cicatrisés. De plus, la canine supérieure droite n’a pas été retrouvée ; son alvéole est intacte mais vide.

Figure 4 : schéma dentaire

Sur l’incisive centrale droite, les incisives et la canine gauches, nous notons sur la racine, juste au-dessous du collet et vestibulairement, des lésions en forme de croissant qui évoquent une pathologie de type « mylolyses infiltrées » ou caries du collet, mais l’émail n’est pas atteint (fig.5A). Il semble plutôt s’agir de corrosion par agents extérieurs sur cette partie cranio – maxillaire puisque, à droite, l’incisive latérale et l’alvéole de la canine sont épargnés. Ceci pourrait s’expliquer par la position du corps et la détérioration du cercueil.

Cette corrosion pourrait être la cause de la forte destruction des faces externes des alvéoles des dents atteintes et aussi de la faible densité osseuse à ce niveau. Elle serait de même type que celle qui a endommagé la mandibule.

En vue supérieure, les arcades alvéolo-dentaires sont de forme elliptique (Granat, 1974), comme le montre bien l’arcade mandibulaire ( fig. 5 B).

Figure 5 : A, lésions cervicales dentaires B, arcade mandibulaire en vue supérieure.

Au niveau mandibulaire, la morphologie coronaire de la seconde molaire gauche est particulière (fig. 6). Elle présente un gabarit occlusal peu courant chez l’Homme actuel (Granat et al. , 1992).

Figure 6 : Gabarit occlusal de la seconde molaire inférieure gauche.

En effet, nous observons sur cette dent un fort développement des tubercules mésiaux, lingual et vestibulaire. Sur ce dernier, nous remarquons un tubercule accessoire, en position antérieure, ce qui déporte le bassin central vers l’arrière de la dent et entraîne une réduction relative des cuspides distales.

Cette molaire est à six tubercules, ce qui est exceptionnel sur une seconde molaire inférieure, puisque le plus souvent (en moyenne plus de 66%) elle ne présente que 4 tubercules, voire 5 au maximum. Lorsqu’il existe un sixième tubercule, accessoire, il est généralement dû à un dédoublement de l’ hypoconulide sur le bord distal de la dent.

Cette disposition des tubercules sur une seconde ou même une première molaire mandibulaire d’Homme moderne et d’Hominidés fossiles, est exceptionnelle. Nous n’en avons pas trouvé de description. Peut-être entre-t-elle dans ces variations anatomiques attribuées à des mariages consanguins ?

Le seul cas que nous ayons retrouvé, avec un sixième tubercule en position mésio-vestibulaire et beaucoup plus discret, est la première molaire de la mandibule de Montmaurin datée de 300.000ans ( Billy et Vallois, 1977).

Occlusion

Au cours des mouvements d’occlusion, seules entrent en contact les incisives et les canines. En effet, les prémolaires et les molaires présentes n’ont plus leurs homologues antagonistes, donc elles n’entrent en contact avec aucune dent

La canine supérieure droite n’a pas été retrouvée, l’alvéole est intact. Les alvéoles des autres dents absentes ne sont plus apparents, seule demeure la crête alvéolaire. Les radiographies montrent une cicatrisation osseuse totale et parfaite. Ces dents n’étaient donc plus sur l’arcade, bien avant la mort du sujet.

Usure

L’usure occlusale est faible sur les prémolaires et molaires restant en place, seule la dent de sagesse supérieure droite n’a pas de trace d’usure.

Au maxillaire, la face palatine des incisives et de la canine gauche est profondément usée du collet au bord libre (fig.7A).

En revanche, les incisives et les canines mandibulaires, montrent une usure extrêmement prononcée des faces vestibulaires, sur toute leur hauteur (fig.7 B). Cette différence d’usure entre dents jugales et dents antérieures est sûrement le résultat du trouble occlusal (Ackermann, 1935 ) et va dans le sens d’une perte des dents qui est ancienne.

Figure 7 : A, dents maxillaires B, dents mandibulaires et ligature a: toron, b: petit « u ».

Parodontose

A l’observation et à l’examen radiologique, il apparaît que le sujet était atteint d’une maladie parodontale, tant au maxillaire qu’à la mandibule. Du tartre est présent (fig.8).

Figure 8 : Radiographie panoramique de la mandibule. ( cliché C.I.M.I Paris )

Contemporain de cet Abbé, Pierre Fauchard (1678-1761) est certainement le dentiste le plus en renom de cette période historique. Son œuvre capitale  » Le Chirurgien Dentiste ou traité des dents  » est considérée comme l’acte de naissance de l’art dentaire en France. A cette époque, il avait décrit cette maladie qu’il appelait  » le scorbut des gencives » et il en préconisait le traitement. Ensuite ce fut la Maladie de Fauchard-Bourdet, puis la pyorrhée alvéolaire et actuellement la maladie parodontale.

Soins dentaires

Sur la mandibule, nous remarquons sur l’incisive centrale gauche l’ouverture de la chambre pulpaire. A première vue, l’on pourrait penser que cet orifice est secondaire à la forte usure ; ce qui, ensuite, aurait causé la nécrose pulpaire et entraîné, par migration, l’ infection apicale, visible à la radiographie (fig.8).

L’examen attentif de cette pénétration pulpaire va plutôt dans le sens d’une trépanation effectuée volontairement pour soulager le sujet des douleurs provoquées par l’infection apicale, comme Fauchard (1746) le décrit parfaitement dans son ouvrage. Pour ce faire, il utilisait un trépan puis une rugine, un équarrissoir, voire des forets à manche et des forets montés sur un chevalet à archet.

En effet, dans son traité (p.171 ; T.1), nous lisons dans le texte :

 » Alors on se fervira d’un foret convenable, monté sur son chevalet, qu’on tiendra de la main gauche ; & avec son archet tenu de la main droite, on percera & ouvrira ce canal autant qu’il sera à propos, en suivant sa direction « .

Sur cette dent et sur la radiographie, nous remarquons que l’ouverture est régulière, quasi-circulaire et entourée d’un liseré de dentine de couleur brun très foncé, ce qui pourrait donner à penser qu’il y a eu un échauffement, consécutif au frottement du foret, lors du perçage et de l’alésage (fig.9).

Figure 9 : Ouverture sur l’incisive médiane gauche et radiographie montrant la différence de niveaux entre le sommet de la pulpe sur l’incisive droite et sur la gauche sur laquelle se voit aussi le pertuis de perforation.

L’incisive médiane droite présente la même usure en plateau de la face vestibulaire que celle de gauche. Généralement, en réponse à ces usures, la pulpe se rétracte, comme le confirme la radiographie.

Si donc, l’ouverture de la chambre pulpaire de l’incisive gauche était due à l’usure, la radiographie montrerait cette effraction au sommet de la chambre pulpaire, à un niveau identique à celui de la pulpe de la dent voisine.

Or, la radiographie montre que l’ouverture est plus haute et rejoint la pulpe par un pertuis de diamètre régulier, aux parois verticales et faisant une légère angulation avec l’axe du canal radiculaire. Cette observation confirmerait l’utilisation d’un foret, afin de trépaner la couronne et d’atteindre la pulpe de cette dent.

Si des mentions de soins, voire de prothèses dentaires, se retrouvent ici ou là depuis l’antiquité (Egyptiens, Phéniciens, Etrusques, etc…) les réalisations en sont rarissimes (Baron et al, 1992 ; Benion, 1986 ; Cabanes, 1928 ; Romagnoli, 1988 et 1989 Rousseau, 1991-1995 ; Wittaker, 1993).

Il nous semble que cette mandibule apporte la preuve de véritables soins dentaires effectués au 18ème siècle.

Restauration prothétique

Par ailleurs, la première molaire inférieure droite présente sur sa face mésiale une abrasion en marche d’escalier, sur la moitié supérieure de sa hauteur. La partie horizontale est nette et à bords vifs (fig. 10).

Figure 10 : L’image sur la 1ère molaire inférieure droite. A, vue vestibulaire; B, vue linguale.

Nous pensons qu’il s’agit ici d’un limage plus que d’un sciage ; moyens employés au 18ème siècle pour traiter les caries dentaires. Or, cette dent ne présente aucun signe de carie, ni à l’observation, ni radiologiquement. Il ne s’agit donc certainement pas d’un soin dentaire. Cette abrasion volontaire était destinée à un autre usage.

La canine mandibulaire droite, montre une usure de l’émail sur toute sa face vestibulaire, sans effraction (fig.11).

Figure11: Canine et ligature.

Pourtant à l’observation, comme radiologiquement, cette dent présente une raréfaction osseuse importante, tout autour de la racine. Est-ce la conséquence d’une infection secondaire à une mortification pulpaire provoquée par l’usure ou, par des abcès parodontaux à répétition, ayant entraîné cette lyse alvéolaire puis une forte mobilité de la dent nécessitant une contention par ligature pour la maintenir en place ?

En effet, à ce niveau existe une véritable ligature en fil d’or entourant l’incisive latérale droite, la canine et la première prémolaire.

Les ouvrages du 18ème siècle décrivent des plaques, des ligatures par  » fils voltigeurs  » ou autres, pour remplacer les dents. L’or est couramment utilisé.

La ligature de contention, de type en  » huit « , réalisée pour maintenir en place la canine droite, est en fil d’or de 0.7 mm de diamètre. Son trajet est bien visible sur la radiographie (Fig.12).

Figure 12 : Ligature (radio).

Sur le fil, dans l’angle mésio-vestibulaire de l’incisive latérale, un petit « U » ouvert vers le haut (fig.7B,b) , devait sûrement servir à resserrer la ligature, sans risque de la rompre. Un toron termine la ligature. Trois tours ont été réalisés. Fait curieux, ils le sont dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (fig.7B,A).

Ceci laisse à penser, soit que l’opérateur dentiste était gaucher, ce qui existe, soit que le sujet ait réalisé, lui-même, cette ligature en se regardant dans un miroir, ce qui serait encore plus étonnant !

Pierre Fauchard semble bien être le premier à avoir mis au point ce type de ligature. Nous trouvons en effet, dans son livre, au chapitre IX intitulé :  » Manière d’opérer pour raffermir les Dents chancelantes « , la description de l’exécution de telles ligatures en fil d’or.

On y lit aussi que, dans certains cas, une lime peut être utilisée pour élargir un intervalle.

Il est donc probable que la face mésiale de la première molaire a été limée pour permettre le passage du fil. Au départ, celui-ci devait donc entourer aussi la seconde prémolaire.

Nous pouvons aussi admettre que la ligature se soit rompue. Le fil devenu trop court, la ligature a été refaite sans entourer la seconde prémolaire. Dans ce cas, pourquoi ne pas imaginer que l’intéressé ne l’ait refaite lui-même. A ce propos, Pierre Fauchard dit (tel qu’il est écrit dans le texte) :

 » …je prétens seulement établir l’utilité de la méthode que je propose, fondée sur mes expériences. J’ai crû être obligé de m’étendre plus particulièrement dans l’explication de cette méthode ; d’autant mieux que personne avant moi, n’a, comme je le crois, pratiqué la manière de rafermir les dents naturelles, de la façon que je l’enseigne, ni celle de les remplacer après les avoir ôtées, ou lorsqu’elles sont tombées « .

CONCLUSION

Le crâne de ce sujet, par sa denture, présente un intérêt capital. La morphologie de la seconde molaire inférieure gauche, qui possède un gabarit occlusal peu courant, apporte un élément nouveau à l’anatomie dentaire et confirme la grande variabilité morphologique des dents humaines. Les traces de soins dentaires effectués au XVIIIème siècle, tout comme la ligature en fil d’or, constituent, sans aucun doute, un témoin précieux pour la pathologie historique, donc pour l’Anthropologie et l’Histoire de l’Art Dentaire en France.

Nous pouvons aussi considérer que cet Abbé avait été soucieux de sa présentation, de son esthétique et de sa santé bucco-dentaire.

De par son rang et sa position sociale, il devait avoir eu les moyens de recourir aux Chirurgiens – Dentistes de son époque, à Pierre Fauchard lui-même, pourquoi pas, ou à ceux qui appliquaient son enseignement.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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1 Jean GRANAT – Laboratoire d’Anthropologie Biologique U.M.R. 152 (Musée de l’Homme), Docteur en Chirurgie Dentaire, D.S.O., 59 rue Claude Bernard, 75005 Paris.
2 Frédérique VALENTIN – Anthropologue, Institut de Paléontologie Humaine, U.M.R. 9948 CNRS, 1 rue René Panhard, 75013 Paris.