Marguerite ZIMMER

Applications dentaires de la découverte de Wilhelm Conrad Röntgen (1895)

L’une des innovations les plus importantes de la première décennie du XXème siècle est sans conteste l’application des effets des rayons cathodiques au domaine dentaire. En 1896, quelques mois après la découverte des rayons X par Wilhelm Conrad Röntgen, W. Koenig présente la première radiographie dentaire à la Société de physique de Francfort-sur-le-Main. De nouvelles tentatives de visualisation de l’organe dentaire seront faites au cours des années suivantes et, en 1901, Weston A. Price démontre que les radiographies dentaires permettent d’obtenir des images nettes et précises du contour des racines des dents, ce que Richard-Chauvin et Allard de Paris avaient déjà pressenti en 1898. En 1903, Walter Coffin, Gardiner et Charles A. Clark font leurs premières expériences avec de petits tubes radiologiques intra-buccaux. Ils s’avèrent peu pratiques pour un usage quotidien car, pour un cliché dentaire, la durée d’exposition aux rayons X sera en moyenne de cinq minutes. C’est la raison pour laquelle ce qu’on a appelé pendant longtemps la  » photographie  » de Röntgen continuera à préoccuper les chercheurs. Au congrès de la FDI à Berlin, en août 1909, Dieck reconnaît volontiers qu’il est difficile de se familiariser avec ces images radiologiques dont les contours sont souvent grossiers. Comme il n’existait pas encore de films spéciaux, les praticiens étaient contraints d’utiliser des plaques de verre peu maniables. Il est important de rappeler que la qualité des tubes cathodiques ne s’améliorera que bien plus tard. Ces modifications auront d’ailleurs aussi comme conséquence de réduire la durée de l’exposition aux rayons X.

Evolution des techniques endodontiques

L’époque qui a précédé celle des antiseptiques (avant 1870) est caractérisée à la fois par des travaux empiriques et par des recherches désordonnées de substances permettant de conserver des pulpes saines ou malades. C’est le règne du coiffage pulpaire avec tous les insuccès retentissants que la conservation de dents à pulpe vivante pouvaient engendrer.

En odontologie, la période antiseptique est surtout liée au nom de l’allemand Adolph Witzel. Witzel fut le premier, en 1872, à tenter l’expérience de la conservation de la pulpe radiculaire en la recouvrant d’une pâte antiseptique d’iodoforme-ciment ou de sublimé-ciment. En 1886, Baume limitera le coiffage des filets radiculaires aux canaux étroits. Pour leur désinfection, il utilisera l’alun et le borax.

En 1889, pour la dévitalisation d’une dent, Pother, puis Herbst, remplacent l’arsenic par le cobalt. Trois ans plus tard, Lindemann propose d’utiliser le nitrate d’argent et, à partir de 1893, l’autrichien Emil Schreier suggère d’aléser les canaux radiculaires en introduisant dans le canal des tire-nerfs imbibés de sodium-potassium (NaK). Edward C. Kirk, puis Otto Zsigmondy, préconisèrent ensuite le bioxyde de sodium (Na2O2) ou peroxyde de sodium, dont l’action est moins violente que celle du NaK. Pour faciliter l’ouverture des canaux, mais aussi pour en assurer la désinfection, Callahan emploie l’acide sulfurique dilué (30, 40, ou 50%) qu’il neutralise ensuite au bioxyde de soude.

Dès le mois de décembre 1894, le français F. Marion préconise l’emploi du formol pur (aldéhyde formique), connu sous le nom de formol géranié, mais ce n’est finalement qu’à partir de 1900 que Pitsch, de Paris, introduit de manière franche l’usage des dérivés du formol dans la pratique dentaire quotidienne, soit pour le coiffage de la pulpe saine, soit pour l’obturation définitive des canaux. Jusque là, on avait à peine fait quelques tentatives de désinfection avec le trioxyméthylène. En 1904, au Congrès de Saint-Louis, J. P. Buckley, proposera de traiter la pulpe décomposée au moyen du tricrésol-formol. Trois ans plus tard, Römer, de Strasbourg, provoquera l’admiration de tous en montrant combien les vaisseaux sanguins se transforment sous l’effet de l’irritation pulpaire, et tout particulièrement sous l’action (encore très mal connue) de l’acide arsénieux.

La technique de la momification de la pulpe à l’aide de l’alun et du thymol apparaît en 1895 ; elle doit être attribuée à Söderberg. Le même auteur conseillera ensuite de remplacer l’alun par le tannin.

L’idée du curetage alvéo-radiculaire des abcès alvéolaires chroniques revient à Claude Martin, de Lyon. En 1902, puis en 1909, Maurice Roy, de Paris, reprendra à son compte le thème de la résection apicale.

Complications oculaires, orbitaires et maxillaires de la carie dentaire, selon l’album publié en 1901 par J. Boniquet, de Barcelone.

 

Eventail des techniques d’obturations dentaires

Amalgame ou or cohésif ?

Au début du XXème siècle, l’insuffisance de choix dans la variété de matériaux d’obturation préoccupe beaucoup les praticiens. L’amalgame, pourtant considéré comme un matériau qui résiste bien aux efforts mécaniques et aux actions chimiques de la cavité buccale, ne satisfaisait plus tout le monde. Au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle, Hitchcock, Bogue, Flagg, Fletcher, Tomes (père et fils), Black et bien d’autres avaient certes contribué à améliorer la qualité des amalgames, mais la rétractilité de cet alliage, qui favorisait les fractures des parois de la cavité, les défauts esthétiques inhérents au matériau, ses inconvénients galvaniques et thermiques, son oxydation, la coloration des dents obturées avec cet alliage, inciteront les professionnels à se tourner vers d’autres méthodes d’obturation. Les procédés d’aurification connaîtront alors une vogue extraordinaire. L’aurification était une technique d’obturation ancienne pour laquelle il existait deux sortes d’or : l’or mou, non adhésif, et l’or adhésif, encore appelé or cohésif.

Les  » Fibrous gold blocks  » de Claudius Ash & Fils

 

L’or mou, purifié à partir de 1745 par Abbey (en Angleterre), puis en 1800 et 1835 par Abbey Fils à Hartford, s’obtenait en déposant sur les feuilles d’or une couche très fine de sel de fer.

L’or adhésif, découvert en 1854 par Robert Arthur, de Philadelphie, se présentait sous forme de feuilles, roulé, en éponge, et en cylindres (nous retiendrons les noms des feuilles d’Abbey, de Morgan, de Hasting, de Quater Century, de S.S. White, etc.). L’or cohésif était l’obturation de choix, qui offrait le plus de satisfaction quant à la durée et à la solidité de l’obturation. On lui reprochait pourtant ses inconvénients thermiques sur dents pulpées, son défaut esthétique sur les dents antérieures et la longueur de la durée d’exécution d’une restauration complexe.

Afin de faciliter la mise en place de l’or cohésif, Lucien Lemerle et Morineau inventeront chacun un condensateur, respectivement en 1908 et en 1909; celui de Lemerle servait à la fois aux aurifications non cohésives et aux adhésives, celui de Morineau (édité par Ash) à l’or mou.

Le condensateur de Lemerle

Le condensateur de Morineau

En 1909, Thomson Madin proposera un nouveau procédé d’aurification en enduisant l’intérieur de la cavité, rendue rétentive par des entailles ou par une queue d’aronde, avec du ciment, puis en plaçant dans la cavité une feuille d’or, suivie de plusieurs morceaux d’or cohésif éponge, qu’il pressait dans la cavité avec de l’amadou et condensait avec des fouloirs.

Inlays et incrustations en or coulé

L’application des blocs d’or cimentés dans une cavité naît en réalité en 1884. Aguilhon de Sarran, concepteur de la technique, avait attendu jusqu’en 1903 pour présenter le procédé de la cire perdue à la Société de Stomatologie de Paris. Après avoir pris une empreinte à la cire, mis cette cire dans un revêtement de plâtre et de talc, puis l’avoir éliminée à l’eau chaude, il fait fondre l’or à 22 carats au chalumeau et le coule dans la cavité ainsi obtenue. Aguilhon de Sarran n’ayant pas été compris, ni même entendu, le procédé de la cire perdue pour la confection des inlays va sombrer dans l’oubli, mais en décembre 1906, O. Sölbrig reprendra l’idée et remettra la technique au goût du jour.

Quelques mois plus tard, Wm. H. Taggart, de Chicago, invente un appareil pour couler les blocs d’inlays (inlays-core) sous pression. Ce premier appareil à air comprimé, trop compliqué, incite très rapidement les fabricants et les chercheurs à simplifier le procédé. Aussi Sölbrig imagine-t-il en 1907 une méthode de coulée sous pression à l’aide de la vapeur d’eau. Puis, afin d’obtenir des blocs sans stries, ni creux, ni granulations, B. Platschick propose de couler de l’or très chaud dans un revêtement relativement froid. Au mois d’octobre 1907, Sölbrig invente et présente une pince spéciale à inlay (en or).

la pince de Sölbrig

 

Cette pince suscita l’admiration de nombreux praticiens au cours du congrès la Société d’Odontologie de Paris.

Il restait maintenant à étudier les qualités physiques des matériaux, à se pencher sur le problème de la dilatation et du rétrécissement des cires à inlays, et à mener par la même occasion des recherches sur la coulée des métaux et sur la prise du plâtre.

Laboratoire de Platschick 1902

 

Les inlays porcelaine

Au cours du Congrès de la FDI de 1900, L. Richard-Chauvin et fils présentent un nouveau procédé d’obturation au moyen de blocs de porcelaine dure. Deux ans plus tard, Walther Wolfgang Bruck, de Breslau, publie un ouvrage sur l’obturation des dents avec de la porcelaine, cette fois grâce au système N. S. Jenkins. Puis, E. Roach met au point une matière opaque extrêmement dure et résistante, susceptible de fondre à 2000 degrés Fahrenheit et dont le retrait pendant la fusion ne dépasse pas 3 %. Cette porcelaine adhère au ciment à l’oxyphosphate de zinc ; elle convient très bien aux cavités des molaires qui ne peuvent pas être aurifiées. Le même matériau trouve aussi son indication pour les couronnes avec un ou plusieurs tenons, ou dans l’adaptation parfaitement des couronnes de porcelaine sans coiffe. La cuisson des inlays porcelaine se fait dans un four automatique ou dans un four muni d’un pyromètre (Platschick inventera un nouveau four à pyromètre en 1906, E. Friteau et A. Riasse en 1907).

Les ciments translucides ou ciments porcelaine

Dawson fut l’un des premiers à proposer un ciment qu’on mélange à l’aide d’une spatule en caoutchouc, mais ce produit, trop difficile à manipuler, sera vite oublié. Telschow composera ensuite un ciment au fluor et à l’oxyde de zinc, mais à nouveau, le matériau ne se comportera pas de la façon escomptée. Vers 1901 on utilise plutôt le ciment-Réforme de Von Fenner, ou le ciment translucide de Thomas Fletcher (déjà breveté en 1878 et amélioré au fil du temps).

Laboratoire de Platschick 1902

 

Ce n’est qu’au début du XXème siècle qu’on voit apparaître des ciments à base d’oxychlorure de zinc, de chlorure de zinc, d’acide phosphorique ou pyrophosphorique, d’oxyphosphate (ciment Weston, ciment de Georg Poulson).

Publicité Plombage C.A.S. de C. Ash et Fils 1901

 

La plupart des fabricants se retranchaient derrière le secret de fabrication de leur produit. Vers 1906, on peut acheter des produits vendus sous le nom de : ciment porcelaine de Hugo Asher (Berlin) ou de Brill, l’Harwardid, l’Astral, le Smaltid, le ciment silicate de Rostaing, le ciment d’Hoffmann de Fribourg, etc.

Publicité Ciment Harvardid 1906

Publicité Ciments transparents Astral

 

Les silicates ne feront leur apparition qu’en 1908. Ils vont sérieusement infléchir les statistiques des inlays porcelaine. Grâce aux silicates, le jeune dentiste avait maintenant toutes les chances de développer rapidement son cabinet, d’autant plus que les moteurs tournant à 6000 tours à la minute venaient enfin d’être commercialisés.

Le développement de l’orthodontie

 

Appareils de redressement d’Angle : le Headcup, en 1898

En 1900, Edward H. Angle (1855-1930) ouvre la voie d’un enseignement rationnel de l’orthodontie en créant la première école d’orthodontie à Saint-Louis, dans le Missouri. On voit alors apparaître le célèbre  » headcup « . Jusqu’en 1907 ou 1908, pour les appareils semi-fixes ou pour les appareils composés d’arcs assujettis aux bagues, le maillechort, alliage inaltérable de cuivre, de zinc et de nickel imaginé vers 1818 par deux ouvriers lyonnais Maillot et Chorier, règne en maître dans le domaine de l’orthodontie.

En 1907, les travaux de C. A. Hawley sur la détermination d’une arcade dentaire normale vont marquer une nouvelle étape de l’histoire de cette spécialité. La question primordiale de l’occlusion normale ou mieux, de l’équilibre articulaire, avait en réalité déjà été défendue en 1887 par le parisien S. B. Davenport. Les anomalies mandibulaires par propulsion et par proglissement furent abordées en 1908 par Calvin S. Case dans un ouvrage qui traitait de la rétrusion du haut avec antéposition du bas.

Mouvements applicables à la mobilisation des dents selon Calvin S. Case.

 

L’année suivante, Georges Villain classait le proglissement mandibulaire dans le chapitre des  » inocclusions et surocclusions simultanées d’une même arcade « .

La prothèse

Cela faisait bien longtemps que William G. A. Bonwill avait présenté son articulateur anatomique à l’American Dental Association (selon Alexander Paterson, sa conception remonterait à 1858). L’invention de Bonwill fut mal comprise, car les praticiens des années quatre-vingts du XIXème siècle utilisaient encore des articulateurs à charnières qui n’effectuaient aucun autre mouvement que celui de l’ouverture et de la fermeture. En 1894, Alfred Gysi construit un articulateur à déplacement incliné. Puis, entre 1896 et 1899, avec son collègue Eugène Müller (de Zürich), Alfred Gysi invente un nouvel articulateur qui imite le mouvement du condyle et de la fosse glénoïde. Cet appareil ne fut cependant jamais commercialisé car il ne donnait de bons résultats que pour les cas normaux. Bien que Walker en 1896, Schwarze en 1900, et Christensen en 1902, aient reconnu que le condyle glissait en avant et en arrière, les chercheurs mettront dix années pour arriver à reproduire les mouvements mécaniques du condyle sur les articulateurs (parmi eux on retiendra les noms de: Walker, Parfitt, Constant, Christensen, Tomes, Dolamore, Campion, Peckert, Kerr, Antes-Lewis, Gritman, Wilhelm Wallisch, Wilson). En 1908, après neuf ans de travaux, Gysi mettra au point un appareil enregistrant la forme et la direction de la trajectoire de l’articulation. Montées selon les lois et les préceptes de Gysi, les dents des deux appareils de prothèse se touchent maintenant  » dans les mouvements latéraux par chacune des dents en 2 ou 4 points ; leur stabilité est garantie et la division des aliments est la plus parfaite possible « .

L’Articulateur d’Alfred Gysi, 1908

 

L’anesthésie dentaire au début du XXème siècle

Malgré tous les progrès réalisés en matière d’anesthésie locale depuis la découverte de l’étudiant autrichien Carl Köller en 1884, et en dépit de tous les résultats favorables obtenus en 1893 par Anton Bleichsteiner (de Graz) avec des injections de solutions d’hydrochlorate de cocaïne préparées par les Laboratoires Merck, on n’était toujours pas arrivé à faire une extirpation indolore de la pulpe dentaire. Il fallait toujours dévitaliser préalablement l’organe pulpaire avec des agents chimiques plus ou moins caustiques ou nécrosants. Du point de vue historique, les premières injections intra-pulpaires de cocaïne datent de 1885 ; elles sont dues à Bock, de Nuremberg. Quatre ans plus tard, Jaime D. Losada, de Madrid, utilise l’alcool cocaïné et la compression analgésique pour anesthésier l’organe pulpaire, puis, vers 1903, Hugot, de Paris, se sert d’une solution d’eucocaïne.

La grande révolution de l’anesthésie locale ne viendra finalement qu’en 1905, lorsque Alfred Einhorn et Uhfelder découvrent la novocaïne. L’année suivante, B. Sachse fixe les titres des solutions pour la pratique dentaire à 2% pour les extractions, et à 1% pour les autres interventions, en ajoutant à la novocaïne 2 à 5 gouttes de suprarénine ou plus exactement de l’adrénaline cristallisée à 1 pour 1000 (ce constituant fut isolé en 1901 à partir du foie du mouton ou du bœuf par Takamine et Aldrich ; il fut mis en valeur en 1902 par le chirurgien de Leipzig, Heinrich Braun). La manufacture Meister Lucius et Brüning, à Höchst sur le Main, met alors en vente pour l’usage dentaire des ampoules et des tablettes de novocaïne adrénalinée. D’autres laboratoires emboîteront immédiatement le pas à la firme de Höchst; nous ne citerons à titre d’exemple que les firmes Acker, à Karlsruhe, et Markess, à Bâle. Néanmoins, il fallut attendre les résultats des travaux de Wiersema, de Groningue, et de Nogué, en France, en 1907, pour que l’attention des dentistes se porte réellement sur l’anesthésie par injection intra-maxillaire. Elle sera faite avec une solution de cocaïne à 1% ou d’un centimètre cube d’une solution de stovaïne à 2%.

L’Adrénaline CLIN

 

D’autres techniques d’analgésies dentaires apparaîtront en 1902: ce sont les procédés électriques de L. R. Regnier et H. Didsbury. En matière d’anesthésie générale les chirurgiens expérimentent les propriétés du  » somnoforme de Rolland  » ou encore le chlorure d’éthyle.

Les procédés de blanchiment des dents

On vient de le voir, 1906 est une année particulièrement riche en innovations. C’est aussi l’année où l’on se passionne pour le blanchiment des dents. E. P. Whright (de Richmond) préconise tout simplement d’utiliser du chlore préparé en laboratoire. Dans le commerce apparaissent des solutions de bioxyde d’hydrogène, des agents blanchisseurs à l’eau oxygénée à 25% (Kesson et Robbins, de New York, méthode de D. N. Quillen, méthode de Harland) ; dans les chambres pulpaires et les canaux radiculaires, on applique du bioxyde de sodium qui enlève tous les constituants anormaux des tubuli. Sont également présentées lors des réunions scientifiques : le blanchiment des dents par l’acide sulfureux ou par cataphorèse (technique de Hollingsworth).

A noter, que la même année 1906, la pharmacopée s’enrichit d’un nouveau médicament à la fois hémostatique, analgésique et sédatif: la stypticine, mise au point par les laboratoires Merck.

Conclusions

En France, la réforme des études dentaires, qui avait été menée tambour battant par Charles Godon, avait finalement abouti en 1908 à rendre le diplôme de chirurgien-dentiste obligatoire pour tous : odontologistes et stomatologistes.

Grâce à l’effort de la FDI en matière d’organisation des services dentaires dans l’armée et dans les écoles, les pouvoirs publics du monde entier avaient enfin compris que la profession dentaire méritait une place bien définie dans la société. Le vaste champ d’expériences ouvert par Willoughby Miller, la guérison de nombreux fléaux par un système de prévention efficace, avaient convaincu les représentants des ministères, et notamment celui de l’Instruction Publique Allemand, qu’il fallait examiner avec les Commissions de la FDI les questions relatives à l’hygiène et à l’enseignement. Le résultat de ces discussions aboutira en 1909 à la création de l’International Hygiene Commission (H.C.F.D.I), regroupant les 20 comités nationaux constitués peu de temps auparavant.