Barbara Bruziewicz- Mikłaszewska,
Docteur en sciences medicales

Wydział Lekarsko Stomatologiczny
Akademii Medycznej we Wrocławiu
Ul. Krakowska 26
50-425 Wrocław
POLOGNE
e-mail : barbara@bruziewicz.com

« Écrire ce qu’on peut et ne pas se chagriner lorsqu’il manque quelque chose ici ou là.
Il arrive le deuxième et le troisième – et accompliront.
C’est de cette façon qu’autrefois et aujourd’hui encore toutes les histoires se créent. »

Joachim Lelewel
Historien polonais

 

Peter Monavius (1551-1588) – physician from Wrocław and his doctor’s degree thesis (1578)  » De dentium affectibus – the oldest work about stomatology topics in Europe

Key words: Wrocław, history of dentistry, oral medicine, history Peter Monau (Monavius) doctor’s degree thesis

 

Peter Monau (Monavius) est né à Wrocław, le 9 avril 1551. Il est le descendant d’une ancienne famille de la noblesse qui, au XIVème siècle, possédait déjà des propriétés foncières dans les cantons d’Oleśnica et de Świdnica, en Basse Silésie.

Il était le fils de Stenzel Monau, mort le 31 janvier 1557, et de Comorra, fille de Peter Rhinfleisch, de Rosławice .

Il avait un frère aîné, Jakub (Jacques), né le 6 décembre 1546. Les deux enfants fréquentaient les cours dispensés par l’école de l’église Ste Elisabeth, à Wrocław. Cet enseignement leur procura une formation dite de niveau inférieur – le trivium (rhétorique, dialectique et grammaire), ainsi qu’une formation de niveau supérieur – le quadrivium (arithmétique, astronomie, géométrie et musique).

Pour acquérir une qualification complémentaire, les Wroclaviens (ou – plus largement – les Silésiens) devaient se rendre dans des centres universitaires étrangers. Dans un premier temps, à Padoue et à Bologne, en Italie, ainsi qu’à Paris et à Montpellier, en France ; puis, au XIVème siècle, dans des universités situées plus près de leur domicile : à Prague, Cracovie, Vienne, Heidelberg et Erfurt. Dès le début du XVème siècle, ils assistent à l’enseignement dispensé à Leipzig, Bâle et Wittemberg [1, 13]

Peter Monau a débuté sa formation à l’Université de Wittemberg, où il fréquenta, en premier lieu, la faculté des arts libéraux, avant de s’intéresser aux études médicales.

Après la mort de sa mère, en 1572, il rentre à Wrocław et, avec l’aide de son frère, met de l’ordre dans les affaires financières de la famille.

Le 16 septembre 1573, Peter Monau est inscrit à l’Université de Heidelberg, au même titre que d’autres membres de sa famille, comme Johannes Monau et son cousin Martin Schilling. Parmi leurs professeurs, on peut citer Thomas Erast Liebler, David Pareus et Christ Schilling – recteur du Collège Sapienz de l’Université palatinale.

Le 30 novembre 1573, Nicolaus Rhedinger, de Wrocław, s’inscrit dans la même Université. Jusqu’à la fin de sa vie, Rhedinger restera l’ami de Peter Monau. [1, 7, 9]

Leurs idées étaient les mêmes. Grâce à une lettre de recommandation de Johann Crato von Krafftheim, ils purent rencontrer Ursinus, l’un des plus célèbres théologiens de l’époque, lui-même originaire de Wrocław.

Crato von Krafftheim, un autre Wroclavien, aidait la jeunesse académique de la ville. Il s’occupa avec bienveillance des deux frères Monau et leur procura aide et conseils. Médecin ordinaire de l’Empereur, et possédant un esprit clair et pénétrant, Crato von Krafftheim comprenait le sens des humanités de son époque. Pour ses contemporains, Crato von Krafftheim était un médecin plus important et plus connu que le mystique Paracelsus Theophrast von Hohenheim, qui exerçait la médecine hermétique. Il était très influent ; ses relations, fort nombreuses, s’étendaient au delà des frontières. [6]

Johann Crato von Krafftheim (1519-1585) échangeait de nombreuses correspondances avec Hieronim Mercurialis (IIème moitié du XVIème siècle), Julius Alexandrinus (1506-1588), Rembertus Dodonaeus (1518-1585), Pierre André Mattiolus (1500-1577), médecin ordinaire du roi Stefan Batory – Niphus, Jacques Scutellarius de Padoue, Bonaventure Grangerius de Paris, Théodore Zwinger de Bâle, Amatus Lusitanus du Portugal, et beaucoup d’autres (3000 lettres ont pu être rassemblées ; elles forment 12 volumes) [3]

En automne 1575, alors qu’une épidémie de peste fait des ravages dans la ville de Padoue, Peter Monau y poursuit ses études universitaires.

Son inscription à l’Université de Bâle, le 1er novembre 1577, est conservée dans l’un des registres universitaires de cette ville. La liste des thèses de doctorat atteste de l’inscription, puis de la soutenance du doctorat, par Peter Monau, le 12 janvier 1578.

Félix Plater (1536-1614) occupe alors la fonction de Doyen de la Faculté de médecine. Il est l’auteur de  » Observationes » et  » De partium corporis humani structura et usu » et dirige 25 thèses de doctorat et de dissertations. La thèse de Peter Monau correspond à la huitième.

L’original de cette thèse de doctorat a été retrouvé par l’auteur de l’article dans la section des vieux imprimés de la Bibliothèque Universitaire de Bâle.

Dans la même liasse, il y a d’autres thèses de doctorat en médecine, soutenues par des auteurs originaires de Silésie ou de Pologne.

Elles furent soutenues au cours de la même période (dix ans) que celle de Peter Monau :

  • « De sudore », de Hieronismus Reusneurus, datée de 1581 et dédiée aux praticiens de Wrocław, Johann et Henri Schmidt et Sebald Saurmann;

  • « De rebus fecundium praeter naturam aurium », de Johann Heintz, un Wroclavien, datée de 1586 ;

  • « De cerebro humano », de Daniel Pyrnusius, un polonais de Cracovie, datée de 1586 ;

  • « De Pleuritide », de Martin Chmielnik, polonais de Lublin, datée de 1587. Il occupa ultérieurement les fonctions de Doyen (5 fois) et prit part, à deux reprises, à l’élection du Recteur de l’Université de Bâle [2] ;

  • « De cardialgia », de Caspar Firling, un Silésien de Glogòw, dont le travail, daté de 1589, est dédié à Jean Stoltz, un autre citoyen de Glogòw.

Après sa soutenance, Peter Monau s’installe comme médecin, à Wrocław, une ville qui appartient alors à la Couronne Tchèque. Il remporte immédiatement un succès remarquable en tant que praticien. Au milieu du XVIème siècle, il y avait 6 hôpitaux à Wrocław. Ce n’étaient cependant pas des centres de traitements, mais des maisons pour les pauvres et les enfants trouvés, dans lesquels ils pouvaient être hébergés et entièrement pris en charge. Ces établissements hospitaliers se composaient de l’Hôpital St. Joseph, sur l’Ile Piaskowa (du Sable), du Couvent de St. Mathieu, Place Nankiera (de l’évêque Nanker), où le service hospitalier des Croisés à l’Etoile Rouge s’occupait des malades; le Convent du St. Esprit, l’Hôpital du Saint-Sépulcre, destiné aux enfants (au coin des rues Mikołaja (St. Nicolas) et Kazimierza Wielkiego (Casimir le Grand) ; l’Hôpital Ste Barbara, rue Wszystkich Świętych (Tous les Saints) et l’Hôpital du Corps Divin, construit rue Świdnicka pour l’ordre religieux des Joannites [11, 12]. Jacques Monavius, frère de Peter Monau, occupa au même moment les fonctions de juriste et de conseiller du prince de Brzeg et Legnica.

En 1580, suite à une recommandation de Johann Crato von Krafftheim, Peter Monau fut nommé médecin ordinaire de Rudolf II de Habsbourg, à Prague, à la Cour duquel se trouvait déjà le célèbre astronome Tycho Brahe, puis, ultérieurement, Johannes Keppler.

Peter Monau se marie le 4 novembre 1585 et meurt à Prague, le 12 mai 1588.

Sur son tombe, on peut lire l’inscription latine suivante :

« De Optimo Maximo Sacrum
A la mémoire de Peter Monau de Wrocław, fils d’une noble famille, médecin de l’Empereur, fort célèbre, connaissant trois langues et les meilleures sciences, qu’il a pratiquées avec une piété exceptionnelle. Il est mort en 1588, le 12 mai, âgé de 37 ans. »

Son ami Nicolaus Rhedinger déplora sincèrement sa mort et montra sa douleur dans un mémoire posthume :  » Quand, sur la route, la célébrité des deux nobles frères Monau s’est dispersée hors du cercle de la terre, le ciel est devenu jaloux et a ordonné à Pierre de quitter la terre, à Jacques d’y rester. Pour cela, naturellement, l’un comble de lumière les pays, l’autre l’Olympe. Oh, les heureux frères, pour l’honneur desquels le globe terrestre ne suffit pas. » Les épitaphes à l’honneur de Peter Monau ont été réalisés par Théodore Beza, Valents Acidalius et Gregor Bersmann.

L’héritage littéraire de Peter Monau se compose d’un grand nombre de lettres de consultations. Elles portent sur plusieurs questions médicales et constituent une partie des collections fort intéressantes et fort célèbres de Laurentius Scholtz de Rosenau [3, 10]

Peter Monau a dédié sa thèse de doctorat  » De dentium affectibus » –  » Des maladies dentaires » à Johann Crato von Krafftheim, conseiller et médecin personnel de l’Empereur, en ces termes :  » à mon Maître et Bienfaiteur très respectable ». Johann Crato von Krafftheim était l’élève de Martin Luter, à Wittemberg. Il a obtenu le doctorat en médecine à Padoue, puis est revenu à Wrocław, en 1550, année où il commence ses recherches sur l’expansion de la peste. Son ouvrage princeps  » Ordnung oder Präservation zur Zeit der Pest » (1555) est une étape importante et hautement significative pour l’Histoire de la médecine.

Dès 1560, il occupe, successivement, la fonction de médecin personnel (Leibarzt) des trois empereurs suivants : Ferdynand, Maximilien et Rudolf II, tout en restant à ce poste jusqu’à sa retraite, en 1580, avant de revenir à Wrocław. Il fut remplacé par son élève Peter Monau, qui remplira les mêmes obligations, à la cour des Habsbourg, pendant les huit années suivantes.

C’est autour de Johann Crato von Krafftheim que fut créé le cercle des humanistes. Ils exercèrent une grande influence sur la cour des Habsbourg. À ce cercle, appartenaient les frères Monavius : Jacques, le poète, Peter, le médecin, et Andréas Dudith, l’astronome.

Le philosophe hollandais Justus Lipsius (1547-1606) a décrit ses trois amis : Crato, Monavius et Dudith comme  » tres stellae in una iam urbe » – trois étoiles dans une même ville, Wrocław. Remarquons que ce sont surtout les médecins qui œuvrèrent pour la gloire du groupe.

Trois wroclaviens furent médecins de la cour des Habsbourg pendant plus de la moitié du XVIe siècle : Johann Crato von Krafftheim, de 1560 à 1580, Peter Monavius, au cours des années 1580-1588, et Johann Jessenius von Jessen (1566-1621) jusqu’en 1612 [14].

La médecine du XVIème siècle couvre un domaine extrêmement large. En suivant les traces du médecin et de l’alchimiste suisse Paracelsus de Hohenheim (1493-1541), nous avons constaté que la médecine s’intéressait à  » toute la personne ». Tous les médecins de l’époque croyaient que l’astrologie et l’alchimie étaient tout aussi indispensables (essentiels) à leur profession que les traitements à base d’herbes médicinales et l’étude de l’anatomie [15, 16].

Ils étaient autant des hommes de la Renaissance que des humanistes, qui connaissaient les idées d’Erasmus Desiderius Rotterodamus (1466-1536), décédé à Bâle, et dont le vrai nom est Gerhard Gerhards, le Voltaire latin.

Dans sa dissertation, imprimée, en latin, à Bâle, en 1578, par Leonardus Ostenius, Peter Monavius présente 54 chapitres qui traitent des dents et de leurs pathologies.

Les 15 premiers chapitres décrivent l’anatomie des dents. Ce sont  » des os rangés dans la bouche par la nature, de manière à pouvoir être utilisés par le corps humain ». Monavius remarque qu’elles ont, comme d’autres os –  » Medullam » –  » la pulpe réunie en fibres ». Il les divise en : dents incisives, dents angulaires, dents pointues et dents molaires.

Il dit que l’articulation de l’alvéole dentaire n’est pas la même que celle des autres os ou cartilages, qu’elle est tout à fait différente, parce que les dents sont enfoncées comme des clous dans leurs alvéoles (chapitre XVIII).

Les observations suivantes concernent les fonctions ;  » les dents remplissent une tâche excellente, car elles servent à la mastication, ce qui prépare à la digestion » et  » elles permettent de bien formuler les sons et de parler convenablement ; ce qu’on peut remarquer facilement chez ceux dont les dents sont tombées, surtout chez ceux qui ont perdu les incisives et dont la prononciation est mauvaise ; ils zézayent, sifflent plutôt et de là vient l’expression des poètes grecs » :  » quel mot s’est enfui du quartier de tes dents ».

Passant à la pathologie et parlant des maladies et de leur étiologie, il les divise en lésions externes et lésions internes (faiblesse du corps et prédispositions aux pathologies que certains apportent en venant au monde par héritage parental).

Dans le chapitre XXI, il écrit  » qu’il arrive parfois que les dents tombent, sans douleur, de leurs alvéoles, ou quand elles sont encore accrochées par une racine et qu’elles bougent déjà auparavant à cause d’une quantité excessive de jus ».

Dans le chapitre XXXV et les suivants, il passe au traitement dont le but est triple : vital, prophylactique et thérapeutique.

Pour calmer la douleur, il conseille de rincer la bouche avec du lait, de l’huile et du vin, ou de procéder à une fumigation en bouche, ou encore, par l’intermédiaire de méthodes plus fortes, en utilisant l’opium ou la thériaque, préparée extemporanément.

Dans le chapitre XLIII, il parle de l’extraction des dents – le moyen le plus rapide étant d’utiliser le fer ou, plus lentement, en introduisant dans la dent des substances caustiques, telles que l’acide nitrique.

Contre les inflammations, il conseille la saignée, en ouvrant la veine temporale ou la veine sous-linguale, ou la pose de ventouses sur les épaules, de part et d’autre du cou, ou sur le carpe.

Pour les cures de longue durée, le docteur Monau appliquait des lotions astringentes de vinaigre, mélangées à de la noix de galle et de la rose rouge, une grande plante „rojnik », cuite dans le lait, pour la tenir dans la bouche, du pyrethrum, la plante „portulaka », mâchée, ainsi que du fromage frais.

La thèse de doctorat  » De dentium affectibus », une dissertation inaugurale, a été présentée par  » Peter Monau de Wrocław, en Silésie, dans le célèbre ‘gymnasium’ de Bâle, le 20 février, à l’heure habituelle et au lieu habituel, devant un public savant. Elle a été soutenue dans le but de passer un examen avec bienveillance ; Imprimée par Leonardus Ostenius, en 1578, à Bâle ».

Le formulaire imprimé de l’invitation à la soutenance publique de la thèse de doctorat de Peter Monau indique la date suivante : 11 mars 1578. Sous cette date sont énumérés les médecins Johannes Rungius et Franciscus Fagelius. L’inscription correspondant à la réception du titre de docteur est indiquée dans le registre des inscriptions de la Faculté de médecine de Bâle, en date du 20 avril 1579, sous la cote BL.7v.

La Bibliothèque municipale de Munich possède une copie de cette dissertation. Sur la page de garde, il y a une dédicace, écrite à la main ;  » pour le célèbre, excellent médecin, Monsieur Salomon Alberti ». En tenant compte du fait que le professeur Salomon Alberti a fait ses études à Wittemberg à partir de 1560, qu’il est devenu professeur de physique en 1573, puis professeur en médecine en 1577, on se trouve probablement en présence d’un manuscrit de Peter Monau qui l’a donné à l’un de ses compagnons d’études. Ce travail a été traduit du latin en allemand et comporte un commentaire, ajouté, en 1963, par Curt Gerhard Lorber, de Heidelberg [4.7].

Quarante ans plus tard, la dissertation de Peter Monau a été traduite en polonais. Dans les recherches historiques précédentes, je n’ai réussi à retrouver qu’une courte note de Symcha Wajs. [5]

Il s’agit d’une première tentative de relecture de la première dissertation concernant l’art odontologique. Peter Monau a été décrit comme un  » philosophe, un esprit clair, excellent philologue, parlant plusieurs langues, un médecin de grand talent, très humain et méritant la plus grande estime – un homme de la Renaissance ».

Ce travail est en même temps la première thèse européenne de doctorat portant sur l’odontologie. Elle a été oubliée, bien qu’elle ait été publiée dans la langue universelle de l’époque, le latin.

Le travail soutenu par Peter Monau, à Bâle, en 1578, est antérieur au travail d’Urbain Hemard, de Lyon (1582) ou de celui de Johannes Remmelinus, de Tubingen (1607).

Peter Monau, médecin de Wrocław, auteur de la première thèse de doctorat en odontologie, est un Européen qui mérite de ne pas être oublié.

En 2005, 417 ans après sa mort, il convient de parler de cet auteur et de présenter son portrait aux médecins et aux chirurgiens dentistes d’aujourd’hui.

 

Références

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